Relevant les effets des récentes décisions prises par les pouvoirs publics pour assurer la stabilité des prix des produits à large consommation, le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a affirmé mercredi à Alger que «les mesures prises par les autorités publiques, notamment en assurant l'abondance des matières premières, la régulation et la subvention des prix, contribueront à réduire le taux d'inflation en baisse continue depuis plusieurs mois». Des actions qui visent à instaurer un suivi permanent de l'évolution de la situation du marché, par rapport à l'application de ces mesures. Une approche qui découle d'un long travail d'évaluation mettant en avant l'impératif de conférer aux secteurs stratégiques, tels que l'agriculture, l'industrie et le commerce, pour ne citer que ceux-là, les moyens d'impacter positivement le pouvoir d'achat des citoyens. Et ce à travers une série de mesures venues renforcer la gestion de leurs trésoreries. Des interventions chirurgicales, qui ne manqueront pas d'engendrer des résultats prometteurs. C'est ce qu'a affirmé le ministre en réponse aux questions des députés concernant le projet de loi de finances rectificative 2023, précisant que «la moyenne de l'augmentation des prix a atteint 9,7% en juillet. Depuis mai dernier, l'indice des prix à la consommation a connu une baisse mensuelle successive». Il faut dire qu'au demeurant ce ne sont que les prémices d'une nouvelle politique économique qui s'articule autour de l'émergence d'une dynamique qui allie l'importance d' indexer la concrétisation des programmes de développement et des actions de réformes à l'importance de la prise en charge des préoccupations des citoyens. Un équilibre qui impose la mise en place de nouveaux paradigmes d'évaluation et d'accompagnement, basés sur des données fiables en matière de besoins de consommation. C'est dans cette optique que le ministre a tenu à préciser qu'en matière de prévisions du taux d'inflation pour l'année 2023, «la composition du panier du consommateur algérien, constitué de plusieurs produits et services subventionnés, a été prise en compte, ainsi que les effets attendus des mesures prévues par le gouvernement, notamment celle liées à l'augmentation de la capacité d'approvisionnement en produits alimentaires et agricoles, au contrôle et à la subvention des prix des produits de consommation de base à travers une révision à la baisse du taux des droits douaniers». Cela en plus d'une baisse significative, qui a fait basculer les taxes douanières de 30% à 5% sur l'importation des viandes bovines et ovines fraîches, réfrigérées et emballées sous vide, les nouvelles mesures s'articulent également sur l'importance d'un contrôle rigoureux impliquant «la surveillance des prix et la lutte contre la spéculation sur les prix des matières premières, ce qui devrait réduire l'inflation au cours des mois restants de l'année en cours», a souligné le ministre. Une prévision qui tend à se confirmer à travers des mesures profondes, à l'image de la révision en baisse des droits douaniers sur la viande importée avec effet rétroactif (à compter du 1er mars 2023), pour laquelle Faïd a expliqué que «cette mesure garantira la disponibilité de ces produits dans les marchés locaux à des prix étudiés et raisonnables, notamment durant le mois sacré de Ramadhan afin de préserver le pouvoir d'achat du consommateur».