Un événement de taille qui mettra fin à la monotonie qui caractérise le climat culturel de la capitale des Hammadites. Ville de la science et de la culture, Béjaïa retrouvera son aura le temps d'une manifestation dont elle peut s'enorgueillir d'abriter. Le théâtre reprend ses droits à Béjaïa. La 12e édition du Festival international du théâtre de Béjaïa (Firb) s'y tiendra et aura comme site principal, la Théâtre régional de Bejaia (TRB), qui renouera avec l'activité après une fermeture, qui aura duré plus de quatre ans. Le directeur de la culture a expliqué hier, les raisons de cette fermeture assurant que la structure est fin prête afin d'accueillir l'événement. Les troupes théâtrales de sept pays s'y produiront. C'est qu'a annoncé, mardi, le commissaire du festival, Slimane Benaïssa, homme de théâtre au long cours, auteur de pièces au franc succès, dans une conférence de presse organisée par le commissariat du festival au niveau de l'hôtel Chréa. Après une longue suspension, pour cause de pandémie de la Covid-19, le festival a repris ses droits depuis l'an dernier lors de la 11è édition organisée à Akbou. Cette nouvelle édition qui débutera samedi prochain, se singularisera au plus grand bonheur des amateurs des planches, par le choix de l'invité d'honneur, qui n'est autre que Cuba, un pays qui marquera sa présente par une pièce théâtrale Gris, une, histoire sans paroles, programmée samedi au TRB Malek-Bouguermouh. L'Italie, autre pays présent à cette nouvelle édition, occupera le même espace le lendemain avec une pièce subversive intitulée Ciel et espoir. Suivront ensuite l'Egypte avec une pièce qui traite des problèmes conjugaux, la Tunisie avec Le rouge à lèvres, le Congo avec Valse ininterrompue et enfin la Strie avec l'Académie du rire. L'ouverture du festival de renom, tout comme sa clôture, aura lieu au TRB de Bejaia. Slimane Benaïssa a fixé les grands axes de cette manifestation. Le festival, placé sous le thème «Le théâtre et ses problèmes», ou encore «L'oralité et sa traduction vers la langue d'écriture ». «La Maison de la culture Taous Amrouche, autre site retenu pour cette manifestation théâtrale, abritera, quant à elle, représentations nationales», a indiqué Boualem Chouali, le chargé de communication au commissariat du festival. Les troupes de Constantine, Skikda, Koléa, Sétif, Boumerdès et l'université de Béjaïa s'y produiront avec respectivement El Aounwane, Leflouka, Nekarlahsen, l'Enjeu, Djedeb et Targuith. Pour les amoureux de One-Man-Show, l'esplanade du 5 Juillet, un espace récemment aménagé par l'APC de Bejaia, leur est réservé. Chaque jour à partir de 17 heures, ils peuvent profiter des prestations du Siffedinne Bouha, Nesrine Bekhadj, Fatiha Tahri Narimen et Idir Benaichouche, des comédiennes et des comédiens de renom, qui ne manqueront pas d'égayer les soirées des Béjaouis Des tournées de conteurs sont organisées dans les communes d'Amizour, Akbou, Kherrata, Tazmalt et Ouzellaguen. Il s'agira de faire profiter les populations locales et de leur inculquer le goût du théâtre. Un cycle de conférences sur la thématique «Le théâtre et ses problèmes» y sera animé tout au long de cette manifestation. Les spectacles et les contes pour enfants sont prévus à la Maison de la culture. Les régions sinistrées ne seront pas en reste puisque des troupes pour enfants leur rendront visite. Ainsi le village Ait Oussalah, Tala Hiba, Kendira auront leur part de spectacles, tout comme le Centre des inadaptés mentaux de Béjaïa. Le public universitaire est également ciblé. L'organisation par le centre de recherche en langue et culture amazigh d'un colloque dont les contours ont été tracé, hier, par Brahim Tazagharth et Kamel Medjdoub . L'objectif, pour Slimane Benaïssa et ses collaborateurs, est d'ouvrir les yeux de l'Algérien, lui permettre de découvrir d'autres horizons, d'aller à la rencontre d'autres expériences.