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Racontez-moi «Laâlem»
Soixantenaire de l'Indépendance
Publié dans L'Expression le 11 - 10 - 2023

Comme à l'accoutumée, la Cinémathèque algérienne abrite actuellement les différents films ayant été réalisés dans le cadre dU Soixantenaire de l'indépendance. Depuis samedi et durant une semaine donc, c'est autour du court-métrage «Laâlem» (Le drapeau) du réalisateur Ahmed Agoune que le public est invité à apprécier et ce, chaque jour à partir de 17h. D'emblée, l'on peut dire que c'est l'un des meilleurs films vus jusqu'à aujourd'hui, tant sa trame se veut claire et sans ambages et son récit ne souffrant d'aucune incohérence au niveau du scénario. Bien que le réalisateur ait avoué que son film possède «quelques défauts» et en raison, notamment de «l'absence de quelques plans de coupe», «Le drapeau» se voit de bout en bout avec plaisir. C'est surtout le regard de l'enfant mis en scène dans ce court métrage qui permet cet attachement. En effet, le film, qui a été tourné en à peine 7 jours, retrace en 20 minutes l'histoire de deux enfants algériens, Omar et Said, dont la trajectoire va donner sens à l'amour de la liberté, de la patrie et surtout du drapeau algérien.
«Réviser son histoire!»
Des enfants avec une conscience révolutionnaire comme souligné dans le film. Alors, quand l'un d'entre eux, déclare vouloir «réviser son histoire» en hissant le drapeau algérien qu'a cousu sa mère, au niveau de la récréation de son école, c'est tout un symbole d'appartenance et de fierté, que la salle a applaudi, chaleureusement! En effet. Tout commence par cet enfant berger qui raconte avoir vu le drapeau algérien, à son ami, qui lui veut faire des études, comme lui a enseigné sa mère, afin de devenir, plus tard, médecin et soigner les malades y compris les animaux... Malheureusement, l'enfant berger est attrapé avec d'autres personnes du village en détention d'un fanion algérien et sont fusillés sur le champ. L'amertume fait place à la rage chez ce garçon téméraire, qui, un soir, surprend sa mère en train de coudre ce fameux drapeau. Le lendemain, il est bien décidé d'en découdre avec le colonisateur...Dans son film, le réalisateur privilégie les scènes épurées avec des plans conséquences larges mettant souvent la nature au coeur de l'histoire. Nous sommes dans un village en prise avec l'oppression coloniale. La tension est là, malgré le faux sentiment de sérénité qui s'en dégage et l'air paisible qui surplombe la montagne. Les deux enfants ont donné un prévalu à ce film dont le réalisateur avouera s'être inspiré de «la vie est belle» avec Roberto Benigni, tout en se ravisant juste après, affirmant: «Quand on aborde une histoire, à travers le regard d'un enfant, on peut se permettre beaucoup de choses. On essaye de ne blesser personne. Quand je fais un film j'essaye de ne jamais m'inspirer de ce que j'ai vu avant, parce que je n'aime pas être influencé,. Je ne sors pas d'une école. Je n'ai même pas les codes pour. C'est seulement mon oeil et ma vision des choses. Quand j'ai produit le film d'Omar Belkacemi («Argu»,; Ndlr) qui a beaucoup de talent, il m'a dit un jour: «Faire un film ce n'est pas compliqué, ce sont des images que tu as dans ta tête, tu sais raconter des choses? Tu vois des choses intéressantes? Eh bien exprime- les!»
Un film différent sur l'importance de l'emblème
A propos du sujet du film, le réalisateur qui indiquera, au tout début, avoir voulu faire quelque chose de différent de ce que l'on voit d'habitude, soulignera: «J'ai fait ce film pour resituer l'importance de cet emblème, parce que parfois, on le sort et brandit à tort et à travers et ce n'est pas bien. C'est un manque de respect déjà. D'autre part j'ai voulu raconter une histoire où il ya tout de même du vrai là- dedans. Il y a beaucoup d'enfants pendant la guerre, qui ne savaient pas réellement à quoi ressemblait leur drapeau. Ils l'imaginaient comme ils le pouvaient, parce qu'ils ne l'avaient pas vu. Et comme vous le savez, depuis la nuit des temps, lever sa bannière, veut dire: j'ai conquis le territoire. C'était la symbolique de la part d'un petit enfant face à une grande armée!» Et de faire remarquer: «Ce film est une ode à la vie, je n'ai pas mis de sang, il n y a pas d'éclaboussures, je n'ai pas voulu faire un film où on tire et on voit des corps ensanglantés. La fumée, c'est une cigarette électronique. Je ne voulais pas, non plus, de coups de feu. La mort est présente, c'est facile à montrer. Je ne voulais pas montrer cela justement. Je voulais montrer qu'on n'était pas abattu pour autant. Mon père a fait la révolution, a été torturé et arrêté, mais il s'est battu. Ils se sont tous battus.» Répondant à une question lors du débat, Ahmed Agoune, signalera: «Mon film n'a pas été fait à la va-vite, même si le scénario a été modifié pour contrainte de budget. Même si on a eu des contraintes difficiles car on travaillait dans un cadre naturel, on a eu un délai court c'est vrai, mais on a essayé de faire de notre mieux.»Et d'ajouter: «J'ai suivi mon instinct car je connais bien la région. Un jour ona eu du brouillard, le lendemain il faisait beau. C'était horrible pour avoir la même lumière; il manquait des plans de coupe. J'allais à la mer et je captais les nuages qui allaient arriver. Nous avons filmé une semaine avant les incendies. Le village où on a tourné a été incendié, je voulais raconter, surtout, une histoire intéressante. Donner un point de vue sur la guerre de révolution.». À la question de savoir si ce court pourrai prendre part à des festivals internationaux, le réalisateur notera: «J'espère qu'il ira dans des festivals,» et d'estimer après: «De toute façon, les festivals ce sont des réseaux. Ce n'est plus le talent qui prime. Il y a des films qui ont été primés, qui sont excellents, et plein d'autres films qui ont été primés et qui sont des navets. Ils ont reçu des prix parce qu'ils font partie d'un réseau de distributeurs. Les festivals, c'est comme une entreprise. Apres, j'ai dit que mon film a des défauts. C'est ma première réalisation. Donc ça va.»


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