La réforme du secteur financier est en phase d'aborder une étape supérieure où le rôle des banques publiques dans le développement économique se renforce à travers de nouveaux objectifs, en l'occurrence la diversification des services et produits financiers, pour accompagner et renforcer la nouvelle dynamique économique. C'est dans cette optique que la déclaration de politique générale du gouvernement, présentée mardi devant l'Assemblée populaire nationale (APN) par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, précise que «Le CPA et la BDL ont été retenus pour procéder à leur introduction en Bourse et ce, dans le cadre de la réforme du marché financier et l'amélioration de la contribution de la Bourse dans la mobilisation de l'épargne.» Une orientation aux multiples objectifs, qui reflète l'importance de l'évolution du marché financier, et la nécessite de son adaptation aux directions économiques adoptées par l'Etat. Il faut dire que les premières avancées enregistrées, ces dernières années, imposent une remise à niveau des paradigmes de gestion des canaux financiers, en vue d' atteindre les équilibres nécessaires à un développement pérenne essentiellement porté sur la concrétisation de la transition économique. À ce titre, l'entrée en bourse du CPA et de la BDL acte du passage vers une configuration financière, où l'ouverture du capital des banques publiques représente une privatisation partielle qui contribuera d'une part, à la diversification des sources de financement et d'autre part, d'opérer une ouverture franche au capital privé national et international. Ce qui viendra renforcer la qualité des services, et recouvrir la confiance de la clientèle, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Il faut dire que ces actions de réformes rejoignent en substance la nouvelle politique économique, qui vise à valoriser les mesures d'incitation à l'investissement, et de création de richesse mises en place dans le cadre de la relance économique à travers l'édification d'un réseau financier susceptible d'apporter des assises conséquentes pour la réalisation des objectifs fixés et de valoriser les nouveaux arguments économiques Cela étant, la concrétisation de cette opération nécessite l'audit des deux banques et pour «déterminer la valeur de leurs actions et la préparation des nouveaux statuts de la banque permettant de se conformer aux dispositions relatives aux conditions d'admission à la Bourse des valeurs mobilières, puis à l'obtention de l'approbation du Conseil des participations de l'5tat (CPE) et du visa de la Cosob». Dans ce sillage, il est précisé que la vente des titres sera lancée fin 2023 pour le CPA, et début 2024 pour la BDL. Selon les estimations, la part des actions des deux banques serait de 300 millions de dollars minimum. Au même titre, l'entrée en Bourse des deux banques publiques favorise la collecte de l'épargne à travers des mécanismes transparents qui ne manqueront pas de sensibiliser la clientèle et permettront de recouvrir sa confiance. Dans le même sillage, la déclaration de politique générale, qui annonce également un projet de création d' «une banque postale, comprend le bilan des activités et actions réalisées par les différents secteurs sur la période allant de septembre 2022 à août 2023, avec des perspectives de clôture pour l'année en cours».