Les principaux objectifs du plan quinquennal 2010-2014 consistent à passer à une croissance durable, de bonne qualité et diversifiée avec une meilleure gouvernance des institutions et des entreprises, une plus forte valeur ajoutée des secteurs de l'agriculture et de l'industrie dans la PIB et une réduction du chômage en déçà de 10%. à cet effet, le gouvernement a arrêté une politique économique axée sur le développement et la croissance des entreprises algériennes dans tous les secteurs. Ces dernières sont appelées à se préparer et s'adapter à une concurrence de plus en plus sévère sur le marché local et international avec des chances de succès. Ainsi, le capital privé national est invité à s'engager beaucoup plus dans le secteur productif et participer concrètement à la mise en œuvre des principaux objectifs du PQ 2010-2014. La réforme du marché financier s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de cette politique économique et financière arrêtée par le gouvernement et vise à consolider les importants résultats économiques et financiers réalisés dans ce domaine depuis plus d'une décennie. La démarche consiste principalement a réorganiser les services d'investissement (intermédiation en Bourse) et à parachever le cadre légal, réglementaire, technique et organisationnel pour le rendre incitatif et cohérent afin de permettre aux entreprises algériennes de lever des fonds longs au niveau du marché financier. Il s'agit en fait de favoriser et soutenir l'introduction en Bourse de plusieurs entreprises privées et publiques qui sont éligibles et disposant de : - une situation financière correcte, - un positionnement commercial compétitif, - un projet de croissance stratégique à moyen terme. Ces entreprises algériennes deviennent le moteur du développement économique du pays, grâce au renforcement de leurs fonds propres avec des ressources longues et la participation de partenaires stratégiques à leur capital et à leur gouvernance. Il est attendu de cette démarche de financement direct de la croissance des entreprises par le marché de : - rationaliser l'allocation des ressources disponibles sous forme d'épargne publique grâce au financement direct et transparent des entreprises performantes ; - renforcer la capacité d'investissement à long terme et de mise à niveau des entreprises pour augmenter et diversifier l'offre des biens et services, et pour contribuer à la mise en œuvre des objectifs du PQ 2010-2014 ; - permettre aux entreprises de renforcer leur compétitivité, leur position commerciale au niveau local et à l'étranger, d'améliorer leur gouvernance et de créer de la valeur ; - donner une profondeur et garantir un dynamisme au marché primaire et secondaire des titres d'actions ; - permettre à l'économie algérienne de se situer durablement sur un sentier de croissance à deux chiffres. Ainsi donc l'augmentation de participation du marché financier au développement des entreprises algériennes permet de soulager le budget de l'état et de centrer son intervention sur le financement des programmes sociaux. Ceci passe par la mise en œuvre de la première phase de la réforme du marché financier dès 2011 portant évaluation et conception du modèle de fonctionnement et d'organisation du marché financier en Algérie autour des cinq principaux chantiers suivants : émissions, métiers, systèmes, institutions et image. Durant cette période et dans le cadre d'une unité de gestion du projet, le ministère des Finances, la Cosob et la Bourse d'Alger animent, mobilisent et pilotent les travaux de l'expertise nationale et internationale autour des autorités et des professionnels. Il convient de souligner que la Cosob a déjà introduit pour approbation auprès du ministre des Finances, une modification du règlement général de la Bourse d'Alger qui permet d'avoir un nouveau compartiment pour les PME et un autre compartiment de bloc pour les obligations assimilables du Trésor. Concernant les PME, il a été retenu de leur ouvrir la Bourse d'Alger dans des conditions appropriées et avec le concours d'un promoteur en Bourse qui peut être une banque ou un établissement financier de la place ou un IOB (intermédiaire en opérations de Bourse) ou un bureau disposant de capacités juridiques et financières reconnues par la Cosob. Le promoteur en Bourse aura la charge de préparer et de sponsoriser sa PME et de s'engager à fournir à la Place régulièrement les informations pertinentes sur l'évolution de son activité. La Cosob a aussi soumis pour approbation au ministre des Finances, un règlement modifiant et complétant celui relatif au fonctionnement et à l'organisation des OPCVM. Cette modification vise à permettre de déléguer la gestion des OPCVM à des sociétés professionnelles disposant des compétences et moyens mais sur la base d' un cahier des charges établi et accepté par la commission Cosob.