Une réunion présidée par le wali Djilali Doumi s'est tenue jeudi. Une réunion qui a regroupé toutes les directions et les divers intervenants concernés par la prévention contre ces calamités naturelles qui surviennent hélas chaque année à cette même période. La réunion a également été consacrée à l'évaluation des chantiers lancés en fin de la saison estivale, ainsi que les travaux qui restent à réaliser afin de prémunir la wilaya des dégâts pouvant survenir suite aux pluies diluviennes survenant en début d'automne. En fait, à la lecture d'un communiqué publié sur le site de la wilaya, il y a encore des points noirs qui nécessitent une prise en charge en urgence, car la météo annonce déjà des intempéries dans les jours qui viennent. En fait, à ce chapitre, les services de la wilaya de Tizi Ouzou n'ont pas attendu le mois d'octobre pour lancer les travaux en question. Chapeautés et supervisés directement par le wali Djilali, de nombreux chantiers ont été lancés à travers toutes les communes et les centres urbains comme les chefs-lieux. À Tizi Ouzou, chef-lieu de wilaya, les travaux de nettoyage et d'ouverture des avaloirs, ainsi que toutes les voies des eaux des pluies ont été lancés et finalisés. Des exceptions sont toutefois constatées avec des chantiers non encore achevés dans la Nouvelle-Ville. Ces endroits représentent ainsi de véritables points noirs qui risquent de connaître des situations difficiles en cas d'intempéries. Outre le chef-lieu de wilaya, il convient de noter la difficulté de la tâche dans d'autres chefs-lieux présentant des reliefs difficiles. Il en est ainsi des villes de Tigzirt, Draâ Ben Khedda et Aïn El Hammam. À Tigzirt, les principales artères de la ville sont quasiment inondées à chaque intempérie à cause de sa situation sur le confluent de plusieurs rivières qui se déversent de ses hauteurs. La planification urbaine de ces dernières décennies n'a pas pris en compte ce fait. Ce qui cause ainsi des inondations dès l'arrivée des premières pluies automnales. À Draâ Ben Khedda, la situation se présente différemment. La ville est située sur une plaine rendant difficile l'écoulement des eaux de pluies. Ce qui cause des inondations dès les premières pluies. D'ailleurs, il y a des quartiers de la ville qui sont inondés durant toute l'année. Les travaux se poursuivent encore dans ces points noirs avec une cadence rapide pour terminer avant l'arrivée des pluies diluviennes. À Aïn El Hammam, par contre, la difficulté réside dans l'état de la ville du chef-lieu qui est encore sous l'effet du géant glissement de terrain qui a emporté une grande partie de sa superficie. Les travaux réalisés favorisent hélas à certains endroits l'accumulation des eaux causant ainsi des inondations dans plusieurs quartiers. Enfin, il y a lieu de signaler que ce n'est en fait que ces dernières années que les collectivités locales ont commencé à s'aligner sur la société. Depuis des siècles, les populations locales ont toujours réalisé ces travaux d'ouverture des voies réservées aux eaux pluviales à chaque fin de la saison estivale. Ce travail de prévention et de prémunition a toujours été une tâche de tous les villageois qui ont le devoir «sociétal» de participer aux travaux de volontariat qui se tiennent dans toutes les localités à cette période. Ces travaux réalisés par les citoyens ont tout de même commencé à se raréfier après l'indépendance, car les populations ont cru que les collectivités locales allaient automatiquement se relayer. Il n'est, de toute façon, jamais plus tard que minuit.