L'argent n'est pas tout et rien d'autre, hormis la façade. Telle est la révélation à laquelle ont eu droit de nombreux malheureux parents d'élèves ayant dépensé des fortunes pour se réveiller enfin de leur sommeil, enfoncés et se rendre compte que l'image aux couleurs chatoyantes leur ayant été miroitée n'est en fait qu'un coup d'épée dans l'eau. Il s'agit de l'enseignement privé que l'on a présenté comme salvateur, alors qu'il n'est rien de tout cela, si ce n'est l'arrogance bonimenteuse. L'enseignement privé a d'autant plus démontré ses limites, ils sont nombreux ces parents d'élèves qui ont estimé juste de prendre leurs dispositions en revoyant par là même leurs calculs de bout en bout, à telle enseigne qu'ils ne croient plus à ce qui a été présenté comme «remède miraculeux» supposé apporter des réponses aux questions restées en suspens des décennies durant, marquées par la descente aux abysses. Le retour à la source est pour ainsi dire une vertu. Autrement dit, nombreux sont ces parents qui n'ont pas hésité de se défaire de leur égo afin de revenir à l'évidence pour rattraper le temps perdu en optant pour le retour à la scolarisation de leurs enfants dans le secteur public, bannissant les écoles privées, d'autant plus que ces établissements, qui tirent leur force du secteur public, sont soutenus par l'Etat sur le même pied que le secteur public. Les écoles des deux secteurs sont régulées et régies par les mêmes textes régissant de manière générale le secteur de l'éducation. Cependant, les résultats font totalement la différence. Ceux de l'enseignement privé ne sont tout de même pas satisfaisants, en dépit de tous ces clichés cataloguant et dénaturant l'enseignement public. Sinon, comment interpréter le fait que ces écoles privées aient échoué dans les tâches pour lesquelles elles se sont engagées? Les bulletins de notes à la fin de chaque trimestre et de fin d'année n'ont en aucun cas donné lieu à la naissance de ces astres scintillants, faussant ainsi, et de bout en bout, tous les calculs de ces parents qui n'ont rien laissé au hasard, optant pour la scolarisation de leurs enfants dans les écoles privées. Ils sont d'autant plus déçus que ces derniers sont revenus à la raison pour être convaincus que les dernières mesures décidées par l'Etat tombent à point nommé. «Pour peu que notre école puisse être réglementée de sorte à donner les meilleurs résultats», a indiqué un parent d'élève ayant révélé avoir «dépensé une petite fortune, son énergie et son temps en scolarisant son enfant dans un lycée privé pour qu'à la fin, ce dernier s'en sorte avec une moyenne totalement nulle à l'examen du baccalauréat». Nombreux ont été ces parents qui ont jugé utile de passer au crible les résultats concrétisés par ces écoles que l'on a placé comme rivales de celles du secteur public. Ce dernier a, tous comptes faits et en fin de compte, trimé et, de surcroît, sur tous les plans, notamment en ce qui a trait à la réussite aux examens décisifs et lors des sésames de passage aux paliers supérieurs. Ne dit-on pas que l'émulation et la concurrence constituent le meilleur déclic permettant de se tailler les meilleures places? Qu'il s'agisse du palier primaire ou encore au niveau de l'enseignement moyen ou bien dans le cycle secondaire, ces écoles privées ont, à plus d'un titre, déçu, n'ayant pas réussi à relever le défi ni pu s'imposer en tant que salvatrices d'un enseignement que l'on a tant décrié. En revanche, le secteur public renaît de ses cendres à la faveur des dernières mesures instaurées par le département de Belaabed. Hormis la propreté des classes et leurs couleurs si chatoyantes, ces établissements scolaires privés que l'on a présentés comme sauveteurs ont plongé dans une incroyable atonie à tel point que les parents ne jurent que par le retour à l'enseignement assuré gratuitement par l'Etat.