«Installé le mois de janvier de l'année en cours, le directeur général du CHU Docteur Benzerdjeb a été relevé de ses fonctions», ont indiqué des sources proches de la direction de la santé de la wilaya d'Oran, celles-ci prennent en compte les changements apportés officiellement par le dernier Journal officiel qui vient d'être promulgué. Si les motivations d'un tel limogeage ne sont pas encore expliquées, il n'en demeure pas moins que ce changement a été avalisé au plus haut niveau, le ministère de la Santé qui a pris en compte la nouvelle politique et la nouvelle carte gouvernementale portant essentiellement sur la redynamisation du secteur de la santé, en plus de la politique et de la stratégie sanitaire adoptée au niveau local. Les observateurs, notamment ceux proches du CHU Dr Benzerdjeb et ceux de la direction de la santé, estiment que «ce limogeage est motivé par le fait que les nouvelles mesures décidées par le gouvernement dans le cadre de la révision de la carte sanitaire tardent toujours à se concrétiser sur le terrain», soulignant qu'«il s'agit essentiellement des grands chantiers qui ont trait à la modernisation des services dudit hôpital, comme la numérisation». Nombreux sont, en fait, les observateurs qui estiment détenir ne serait-ce qu'une part de cette mesure qui vient tout juste d'être rendue publique par le biais du Journal officiel. «Le responsables hiérarchiques de la santé sont passés à l'action radicale en optant pour la «coupe sévère» ou encore au limogeage de l'actuelle direction pour le seul fait que «la situation est restée en l'état alors que le gouvernement a ouvert plusieurs chantiers d'envergure entrant dans le cadre de la réforme sanitaire», a-t-on fait savoir localement. Dans ce chapitre bien nommé, l'on estime que «la gestion du CHU est pratiquement figée dans son mode classique et archaïque en dépit de toutes les mesures adoptées et financées par le gouvernement». «En revanche, la nouvelle direction sera connue et installée dans les tout prochains jours», a-t-on expliqué. Jusqu'ici, aucun nom n'est avancé. Il est vrai que le CHU Benzerdjeb est d'autant plus colossal que sa gestion est, selon les observateurs, à plus d'un titre, devenue un domaine pratiquement compliqué et une mission ardue à telle enseigne que l'on peine à se défaire facilement de ce passé peu reluisant. Dans le début de ce 3e millénaire, ce plus vieil hôpital a, été le théâtre de plusieurs événements fâcheux qui ont entaché l'image de la profession...noble. Les Oranais ne sont d'ailleurs pas prêts à oublier de sitôt la coupure d'électricité générale survenue subitement un certain jour du mois d'octobre et qui a couté la vie à quatre patients se trouvant en réanimation, sous respiration artificielle. En fait, nombreux ont été ces événements désagréables qui ont marqué cet hôpital, notamment dans le volet lié à sa gestion, en plus du fait que cette géante structure sanitaire a connu la valse de plusieurs directeurs qui se sont succédé dans sa gestion. Durant 2003 et 2008, prés d'une dizaine de directeurs généraux se sont relayés à la tète de ce gigantesque hôpital budgétivore. En plus de cette image hideuse qu'il a donnée, notamment en ce début de 3e millénaire, ledit hôpital a également été le théâtre d'une grave affaire de corruption l'ayant marqué. Cette affaire a, rappelons-le, impliqué l'ancien directeur général, remplacé par l'actuel directeur de la santé d'Oran. Le mis en cause a été poursuivi, jugé et condamné pour une affaire liée à la dilapidation des deniers publics et à la mauvaise gestion. Cette gabegie a été à l'origine des pertes financières estimées à plusieurs milliards de centimes. Il aura fallu l'implication des inspecteurs des finances ayant épluché l'ensemble des pièces et documents comptables pour que cette affaire soit totalement tirée au clair et situer avec exactitude les responsabilités des parties en cause. «Cette affaire, qui a défrayé la chronique locale, a porté sur l'équipement douteux dudit hôpital», se souviennent t-on toujours.