Après le relogement, le recours et les projets d'utilité publique, le tout porte dans ses visées la mise à plat de cette tache noire qui a, des décennies durant, terni l'image de marque de la ville méditerranéenne d'Oran, notamment dans le contrebas de la cité. N'ayant pas figuré sur les listes des bénéficiaires des logements sociaux de la dernière opération qui a touché la semaine passée les occupants des bidonvilles de Ras El Aïn, rattaché au secteur urbain de Sidi El Houari près l'APC d'Oran, pas moins de 300 familles ne baissent toujours pas les bras ni ne comptent pas lâcher du lest en revendiquant leur droit à l'accès au logement. Ce sentant lésées de leurs droits, ces familles, récusant la mesure prise à leur encontre, font valoir la réglementation en déposant leurs recours auprès de la commission de wilaya en charge de l'opération et des éventuelles «incidences» qui peuvent en survenir de manière ou d'une autre. «Tous les recours seront passés au crible en prenant en compte les textes contenus dans la réglementation tandis que les conclusions seront rendues dans les plus prochains jours», a-t-on affirmé, soulignant que «la commission en question ne laissera rien au hasard en prenant en compte la réglementation, rien que la réglementation». Autrement dit, la tricherie est de l'ancienne histoire, ce phénomène a prévalu dans le passé avant qu'il ne soit mis à plat. «Dans un autre sens, les logements sociaux seront attribués aux véritables nécessiteux», a-t-on expliqué. Telles sont donc les dernières nouvelles de la dernière grande opération de relogement opérée la semaine passée, celle -ci a porté sur le recasement de 1400 familles. En attendant, plusieurs autres opérations d'envergure sont au menu du programme de la fin de l'année en cours, celles-ci sont prises en main par les membres de la commission chargée d'étudier les dossiers des demandeurs des habitations financées par l'Etat et accordées aux familles mal logées...le logement social. À court terme, la wilaya d'Oran s'apprête à lancer deux opérations: la première est prévue à l'occasion de la célébration du déclenchement de la guerre de Libération nationale tandis que la seconde est prévue pour la journée du 11 décembre. Le wali d'Oran, Saïd Sayoud, a affirmé que «les services de wilaya sont à pied d'oeuvre dans les préparatifs d'une grande opération visant le relogement des occupants du géant bidonville de Ras El Aïin». Les véhicules déménageurs seront mis en branle dés l'achèvement de l'opération portant sur l'étude, par la commission de daïra, des dossiers des demandeurs des logements sociaux», a-t-on d'ailleurs fait savoir. «D'une pierre, deux coups». Cette maxime trouve son terrain d'application dans cette wilaya qui a été le fief du bidonville et de l'habitat précaire, contre lequel l'Etat a déployé les moyens lourds pour leur éradication. De prime abord, les opérations de relogement portent dans leurs dimensions la mise à plat de l'avancée rampante des toles et des parpaings bâtis anarchiquement et illicitement, amochant totalement l'esthétique de la ceinture entourant la périphérie de la ville, notamment dans les alentours immédiats de la ville mythique du saint patron Sidi El Houari et de surcroit dénaturant la belle vue d'antan du mont Murdjadjou et des hauteurs du site boisé Bel Horizon. Secundo, le relogement, suivi du rasage des lieux, permettra la récupération du foncier exploitable dans des projets d'utilité publique. En effet, la dernière opération été plus concluante a abouti à «la libération» d'une importante assiette foncière estimée à plus de 30 hectares. «Nous allons oeuvrer en concert avec un bureau d'études spécialisé pour procéder à l'aménagement dudit site situé dans le contrebas du mont de Murdjadjou», a-t-on fait savoir, soulignant que «la ville d'Oran retrouvera, vaille que vaille, sa verve et ses belles couleurs chatoyantes d'antan».