Au moins 55 personnes ont été tuées dans la bande de Ghaza dans la nuit de samedi à dimanche après l'annonce de l'intensification des bombardements israéliens, a annoncé le gouvernement du Hamas. Au moins 55 personnes ont été tuées «dans la nuit jusqu'à 6H00 du matin et plus de 30 habitations (ont été) détruites», a indiqué un communiqué du gouvernement du mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans le petit territoire. L'entité sioniste a bombardé dans la nuit de dimanche la bande de Ghaza après avoir annoncé l'intensification de ses frappes en préparation d'une invasion terrestre, après deux semaines d'une guerre lâche et barbare contre une population civile. Les Etats-Unis ont parallèlement annoncé le renforcement de leurs moyens militaires dans la région pour «prévenir un embrasement généralisé».»Dès aujourd'hui, nous allons augmenter les frappes» a prévenu le porte-parole de l'armée sioniste, affirmant vouloir «réduire les risques dans les prochaines étapes» du conflit. Dans la bande de Ghaza, au moins 4.385 Palestiniens, majoritairement des enfants et des femmes, ont été tués dans les bombardements incessants de l'armée sioniste. Celle-ci a massé des dizaines de milliers de soldats aux frontières du territoire exigu où vivent 2,4 millions de Palestiniens. Une opération terrestre s'annonce périlleuse dans ce territoire surpeuplé, truffée de pièges mortels et de tunnels, et face à des combattants du Hamas aguerris qui détiennent toujours plus de 200 prisonniers pour la plupart des réservistes de l'armée sioniste ayant la double ou la triple nationalité. Le gouvernement Netanyahu a appelé le 15 octobre les civils du nord de la bande de Ghaza à fuir vers le sud pour se mettre à l'abri des bombardements tout en poursuivant sans relâche ses raids meurtriers contre le sud de la bande de Ghaza où se sont réfugiés plus d'un million et demi de Palestiniens. Les autorités du Hamas ont fait état de neuf morts lors d'une frappe à Khan Younès, dans la nuit de samedi à dimanche. Selon l'ONU, au moins 1,4 million de Palestiniens ont été déplacés depuis le début du conflit, et la situation humanitaire dans le territoire est «catastrophique». «Le temps est compté avant que les taux de mortalité ne montent en flèche en raison de l'apparition de maladies et du manque de capacités en matière de soins de santé», ont averti samedi cinq agences de l'ONU. Soumise à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007, la bande de Ghaza est placée depuis le 9 octobre en état de «siège complet» par l'Etat hébreu qui y a coupé l'eau, l'électricité et l'approvisionnement en nourriture. Samedi, un convoi de vingt camions transportant de l'aide humanitaire est entré depuis l'Egypte par le poste-frontière de Rafah, la seule issue qui ne soit pas contrôlée par Israël, et qui a été à nouveau fermé ensuite. Mais selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), ces vingt camions n'équivalent qu'à 4% des importations quotidiennes de Ghaza avant le début des hostilités, et au moins 100 camions par jour sont nécessaires pour améliorer la situation. Au moins 42% des logements de la bande de Ghaza ont été détruits ou endommagés depuis le début du conflit, selon l'OCHA. Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a annoncé pour sa part le déploiement de plusieurs systèmes de défense antimissiles «à travers la région», sans préciser où exactement, et le placement en état de «pré-déploiement» de moyens militaires supplémentaires, sans préciser leur nombre.»Ces mesures renforceront les efforts de dissuasion régionale, augmenteront la protection des forces américaines dans la région et contribueront à la défense d'Israël», a-t-il déclaré. Après le 7 octobre, les Etats-Unis ont déjà déployé deux porte-avions et leurs navires d'escorte en Méditerranée orientale pour protéger Israël. Depuis le 7 octobre, des dizaines de personnes ont aussi été tuées en Cisjordanie occupée, par l'armée israélienne ou des colons juifs extrémistes.