Dans une intervention remarquée, lundi soir, le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida, a déclaré que l'entité sioniste «a réclamé la libération de 100 (otages). Nous avons informé la médiation (le Qatar, ndlr) que nous pouvions libérer les otages si nous obtenions cinq jours de trêve -c'est-à-dire un cessez-le-feu et le passage de l'aide vers tous les gens de notre peuple partout dans la bande de Gaza- mais l'ennemi tergiverse», a-t-il indiqué.. Dimanche, le Premier ministre d'ultra droite Benjamin Netanyahu avait évoqué l'éventualité d'un accord pour libérer des otages, une condition posée par les dirigeants sionistes et par leur allié américain comme préalable à tout cessez-le-feu. Des membres de familles d'otages ont prévu une marche hier de Tel-Aviv au bureau du Premier ministre afin de faire pression sur Netanyahu pour favoriser leur libération. Selon l'ONU, environ 10.000 Palestiniens (patients, personnel, personnes déplacées par les combats) s'entasseraient sur le site de l'hôpital al-Chifa, voire davantage selon des responsables locaux. «La situation est très grave, c'est inhumain», a alerté Médecins sans frontières (MSF) sur X (ex-Twitter). Dans ce contexte, «j'espère et je m'attends à des actions moins intrusives à propos de l'hôpital» Al-Chifa, a déclaré, à la Maison Blanche, le président américain dont le pays est un allié clé de l'occupant sioniste dans sa répression contre le peuple palestinien. Et d'ajouter: «l'hôpital doit être protégé». Depuis des jours, les bombardements sionistes se concentrent autour d'al-Chifa, l'armée sioniste prétendant que le Hamas a installé ses infrastructures dans un réseau de tunnels sous l'hôpital et utilise les malades et les déplacés comme «boucliers humains».»Nous n'avons ni électricité, ni nourriture, ni eau dans l'hôpital», a raconté un médecin membre de MSF. «Des gens vont mourir dans quelques heures sans respirateurs artificiels qui fonctionnent», a-t-il ajouté, l'armée faisant état de son côté «d'efforts» pour transférer des incubateurs d'un hôpital à al-Chifa. Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas, Youssef Abou Rich, a déclaré lundi que «sept bébés prématurés» et «27 patients en soins intensifs» étaient morts depuis samedi en raison du manque d'électricité dans cet hôpital. L'entité sioniste frappe sans cesse la bande de Ghaza depuis le 7 octobre et ses bombardements ont tué au total 11.240 personnes, majoritairement des civils, parmi lesquels 4.630 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas. L'armée sioniste a annoncé qu'elle «continuait à mener des raids, visant des infrastructures tels des bâtiments gouvernementaux, au coeur de la population civile des écoles, des universités, des mosquées». De la fumée s'est dégagé lundi de la mosquée des Martyrs, dans le centre de la ville de Ghaza, tandis que des alarmes ont retenti dans les rues désertes. Selon l'ONU, environ 1,6 des 2,4 millions d'habitants du territoire ont été déplacés par l'agression sauvage. Dans la nuit de lundi à mardi, de nouveaux échanges de tirs ont opposé l'armée sioniste et des groupes armés au Liban, dont le Hezbollah qui soutient le Hamas. A Ghaza, l'aide internationale arrive lentement depuis l'Egypte, en quantité très insuffisante selon l'ONU tandis que plus de 550 ressortissants étrangers et binationaux ont pu sortir lundi, selon les services palestiniens.