Annoncé lundi par le gouvernement extrémiste de Benjamin Netanyahu qui cherche par tous les moyens à aggraver les tensions dans la région moyen-orientale afin de se soustraire à la machine judiciaire qui le poursuit, depuis des années, pour diverses malversations et autres faits de corruption, le siège total de la bande de Ghaza est interdit par le droit international humanitaire, a averti, hier, l'ONU. «L'imposition de sièges qui mettent en danger la vie des civils, en les privant de biens essentiels à leur survie, est interdite par le droit international humanitaire», a ainsi déclaré le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, dans un communiqué. Il a rappelé que «toute restriction à la circulation des personnes et des biens visant à mettre en oeuvre un siège constitue une punition collective.» De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s'est dit, lundi soir, profondément «bouleversé» par les bombardements sauvages contre Ghaza. L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a indiqué le jour même que plus de 187500 Palestiniens de la bande de Ghaza ont dù chercher refuge dans 83 de ses écoles, un chiffre qui devrait sensiblement augmenter à cause de la poursuite des bombardements systématiques de l'aviation sioniste qui cible aussi bien les habitations que les écoles, les hôpitaux et les mosquées. Les frappes aériennes ordonnées par le gouvernement ultra sioniste de Benjamin Netanyahu n'épargnent aucune des villes de l'enclave palestinienne et sont menées sans relâche par l'armée d'occupation. L'UNRWA a encore appelé hier à la protection des populations palestiniennes qui fuient leurs maisons face à la barbarie sioniste et elle ne cesse d'exiger un cessez-le-feu immédiat, insistant sur l'obligation humanitaire d'épargner les écoles et autres infrastructures palestiniennes, y compris celles abritant des familles déplacées à la suite des violents bombardements sionistes par air, par mer et par terre, depuis le début de l'offensive du Hamas, baptisée «déluge d'Al Aqsa». La veille, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait lui aussi manifesté sa «profonde inquiétude» face à une détérioration rapide de la situation dans les territoires palestiniens occupés et aux conséquences dramatiques de l'escalade sioniste sur les civils, à Ghaza mais aussi en Cisjordanie occupée. Selon l'agence palestinienne Wafa, l'armée d'occupation sioniste a poursuivi, dans la nuit de lundi à mardi, le massacre de civils palestiniens dans la bande de Ghaza assiégée, où des familles entières ont été anéanties et enterrées sous les décombres de leurs maisons visées par les bombardements aveugles ordonnés par Netanyahu. Le tout dernier bilan de ces agressions barbares est de 788 martyrs et plus de 4100 blessés. En se livrant à ces nouveaux crimes, l'occupation sioniste allonge la longue liste de ses exactions et de ses massacres, depuis sa création en 1948, à l'encontre du peuple palestinien et de la Mosquée d'Al-Aqsa. De son côté, l'Union européenne est opposée au blocus de Ghaza, et soutient majoritairement la poursuite de l'aide à l'autorité palestinienne, a affirmé, hier, à Mascate Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE. Intervenant devant la presse à l'issue d'une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, Borrell a indiqué que le respect du droit international signifiait un «non au blocus de l'eau, de la nourriture ou de l'électricité». Les Européens sont également à «une écrasante majorité» opposés à la suspension de leur aide en faveur de l'Autorité palestinienne, a-t-il ajouté.