Après une période d'accalmie, les marchés semblent frémir et le coup de feu attendu pour les congés d'été avec la kyrielle de fêtes et l'arrivée des émigrés a attendu, apparemment, une autre occasion plus propice celle du Ramadhan. Les marchés de Tizi Ouzou ont donc commencé à frémir et une hausse des prix est actuellement enregistrée sur les étals. La pomme de terre qui, désormais, tend à devenir la star du marché intrigue son monde. Après une pénurie suivie d'une hausse vertigineuse de son prix et une baisse tout aussi vertigineuse, voici qu'elle recommence à faire des siennes avec une hausse annoncée. Le kg de ce tubercule qui a tendance à devenir l'aliment de base des familles algériennes a ainsi bondi de 18-20 DA à 25-28 DA et il semble que l'ascension ne s'arrêtera pas là. Le poivron a, lui aussi, tout comme le piment, connu un accès de fièvre en s'affichant à 70 DA et environ 60 DA sur le marché le mieux achalandé de la wilaya, Draâ Ben Khedda. Le haricot vert trône, pour sa part, à 70 DA alors que la courgette avoisine les 30-40 DA selon les arrivages. Seul l'oignon garde raison pour l'heure en se proposant à 20 DA. La tomate qui n'a pas à rougir de son actuel prix est affichée entre 17 et 205 DA selon le calibre et la qualité. Ce coup de feu qui s'annonce sur le marché des fruits et légumes semble avoir contaminé l'épicerie. En effet, alors que l'huile de table est cédée à 750 DA la bonbonne de 5 litres, l'huile d'olive se vend entre 400 et 500 DA le litre. Le sucre, lui aussi, a pris des vapeurs en étant cédé à 70 DA le kg alors que le lait en sachet même s'il n'a pas connu une augmentation est devenu des plus rares. Pour avoir droit à son sachet matinal il faut connaître le commerçant du coin ou alors réserver chez son épicier habituel son quota revu évidemment à la baisse, car l'on vous explique que l'unité de Draâ Ben Khedda peine apparemment à livrer normalement ses clients au vu de la rareté de la poudre de lait. Ces premiers frémissements du marché font penser au mois de Ramadhan quand les commerçants et autres vendeurs de quatre saisons n'en feront qu'à leur tête, alors le consommateur n'aura qu'à bien se tenir. Déjà les bourses sont des plus chétives alors, avec ces hausses intempestives...