Elle dénonce certains individus, issus de partis politiques, de vouloir déstabiliser le syndicat. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a parlé hier de l'existence de certains individus au sein de l'UGTA qui veulent déstabiliser le syndicat. «Des personnes issues de certains partis politiques s'infiltrent au sein du syndicat et complotent pour casser l'union», a-t-elle dénoncé lors d'une conférence de presse, animée à la fin des travaux de la session ordinaire du comité central du parti. Elle donnera l'exemple de ceux qui sont en train de se constituer en coordinations syndicales. Sur le plan politique et abordant la révision de la Constitution, Mme Hanoune a fait part d'une lettre adressée à ce sujet par son parti au président de la République, contenant des propositions sur des questions fondamentales devant permettre la préservation de la souveraineté nationale et la consécration de la démocratie dans le pays. «Chaque citoyen et chaque parti politique ont le droit d'avoir une opinion et une vision sur la révision de la Constitution en s'exprimant dans un cadre démocratique», lit-on dans la lettre. En attendant de connaître le contenu des amendements proposés par le président, le PT présente, dans la lettre, certaines idées dans ce sens. Il s'agit, entre autres, de soutenir les articles 01 et 13 de la Constitution concernant l'unité et la continuité de la République en intégrant des résolutions claires et fondées. Evoquant la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Mme Hanoune a rappelé que son parti «était parmi les premiers à avoir appelé à donner toutes les chances pour le rétablissement de la paix et de la stabilité à travers tout le pays». Après avoir enregistré «avec satisfaction» les résultats de la réconciliation nationale, elle a estimé, dans le même contexte, que «les portes doivent rester ouvertes devant tous ceux qui veulent retrouver le droit chemin». Sur le code de la famille, le PT considère qu'il est en contradiction avec la Constitution. Sa révision s'avère, pour ce parti, nécessaire. S'agissant des privatisations, la secrétaire générale du PT s'est prononcée contre la manière avec laquelle est mené ce processus, tout en mettant en garde contre les répercussions négatives de la mondialisation sur notre pays. Elle déplore surtout l'ouverture du secteur financier au privé. Louisa Hanoune espère voir le président de la République revenir sur cette question, comme c'était le cas pour la loi sur les hydrocarbures. Evoquant la situation sociale du pays, la secrétaire générale du PT a longuement parlé de l'augmentation des salaires. Celle décidée par le gouvernement est dérisoire par rapport au niveau de vie des citoyens, estime Mme Hanoune. «Si nous nous référons à l'étude faite par l'Ugta dans ce sens, le Smg doit atteindre 25.000DA», a-t-elle lancé en proposant en outre l'annulation de l'article 87 bis. La situation dans les secteurs de l'éducation et de l'enseignement supérieur a été également abordée. Elle relèvera, pour le secteur de l'éducation, des problèmes qui persistent toujours, entre autres, le manque de manuels scolaires et l'augmentation du nombre d'élèves nécessiteux, estimés à 3 millions, dont la majorité ne bénéficie pas de la prime de scolarisation. Quant à l'enseignement supérieur, Louisa Hanoune a révélé que 500 enseignants du supérieur ont quitté le pays et un déficit de 25.000 places pédagogiques a été enregistré cette année. Au plan international, l'intervenante a fermement condamné le blocus imposé par Israël au peuple palestinien, notamment à Ghaza et dans les territoires occupés et dénoncé le «silence complice de certains régimes dans les pays arabes». Dans ce sens, Mme Hanoune a annoncé la tenue, les 8, 9 et 10 décembre prochain, à Alger, d'une conférence sur le soutien aux femmes palestiniennes, victimes de toutes sortes de répression et d'injustice de la part des autorités israéliennes.