La secrétaire générale propose d'ouvrir en urgence un débat politique. Le Parti des travailleurs (PT) a dénoncé hier les attentats meurtriers qui ont frappé smardi la Kabylie en soulevant des interrogations sur les vrais commanditaires de ces derniers. Lors d'une conférence de presse animée au siège de son parti, Louisa Hanoune a lié ces attentats à deux facteurs: l'affaire Khalifa et la stratégie américaine du Grand Moyen-Orient. Pour elle, la branche d'Al Qaîda au Maghreb, nouvelle appellation du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc), n'existe pas, et sa revendication des attentats n'est pas convaincante, en qualifiant le communiqué mis en ligne sur Internet de pseudocommuniqué. «Qui peut prouver son origine?» s'est-elle interrogée. Louisa Hanoune estime qu'il y a une main étrangère qui veut déstabiliser la nation au moment où celle-ci commence à se redresser. L'Algérie a pris, ces derniers temps, plusieurs décisions sur les plans politique et économique qui ne sont pas au goût des Américains, a-t-elle poursuivi, en donnant l'exemple de la renationalisation des hydrocarbures. Tout en pointant le doigt sur les Américains, elle a déclaré que ces derniers veulent également imposer une présence militaire dans notre pays. «Il faut prendre en urgence des décisions en ouvrant un débat politique dans ce sens.» Evoquant l'affaire Khalifa, Hanoune considère que celle-ci a pris une autre tournure et a été détournée de son objectif. Pour elle, l'interpellation de certains directeurs d'établissements publics renseigne d'une intention de «salir» le secteur en question. Elle citera le président-directeur général de Saidal dont elle considère injuste son interpellation. «On veut faire tomber Ali Aoun dans le piège», a-t-elle dit en dénonçant, par là même, la tentative de déstabiliser l'Union générale des travailleurs (Ugta). «Nous avons conclu que l'affaire est une cabale. C'est devenu un procès de la Fonction publique». Selon la secrétaire générale du PT, les vrais coupables dans cette affaire ne sont pas encore dévoilés. Elle s'est demandée à ce propos: «Qui a donné l'agrément à cette banque et qui a modifié la loi pour que la Banque d'Algérie soit autonome?» Pour elle, ceux qui ont pris ces décisions ont réuni toutes les conditions pour que Khalifa opère. Elle a proposé, également, d'ouvrir dans ce sens un débat politique. Au sujet du dernier conseil des ministres, Louisa Hanoune regrette que ce dernier n'ait pas évoqué, pour l'enseignement supérieur, le système LMD qui a suscité la grogne de certains étudiants. Elle a démenti, par ailleurs, l'information selon laquelle des députés du PT ont rejoint les rangs du RCD.