La nette amélioration du climat des affaires dans notre pays fait que de nombreux opérateurs économiques étrangers s'intéressent au marché algérien. La Chambre de commerce et d'Industrie de Paris (Ccip) organise demain un séminaire sur le thème «Algérie: Investir dans un pays en pleine expansion». L'agroalimentaire, l'automobile et les nouvelles technologies de la communication sont les principaux champs d'investissement sur le marché algérien retenus pour ce séminaire qui sera également marqué par diverses conférences traitant notamment de la législation algérienne en matière d'investissements directs étrangers, et par des témoignages d'implantations industrielles françaises réussies en Algérie. Ce séminaire intervient quelques jours après que de nouveaux changements eurent été apportés à la loi sur les investissements afin d'attirer de plus en plus d'investisseurs et faciliter leur installation. La nouvelle loi donne, entre autres, un délai supplémentaire de 3 ans après la fin du projet d'investissement et le droit de recours qui sera soumis à une étude rapide d'une commission ministérielle. La nette amélioration du climat des affaires dans notre pays fait que de nombreux opérateurs économiques étrangers s'intéressent au marché algérien. Les importants investissements que compte consentir l'Etat pour appuyer la relance économique (100 milliards de dollars en cinq ans) semblent être aussi un autre argument de poids qui a décidé les étrangers à reconsidérer leur appréciation concernant le marché national. Entre l'Algérie et la France, l'année 2005 a été marquée par une meilleure visibilité dans les échanges économiques. Les entreprises françaises demeurent les plus intéressées à prendre pied dans le marché algérien: Société Générale, BNP, Danone, Bel, Renault, Peugeot, Aventis-Sanofi, Spie, Total, Suez, Sncf... Depuis près de trois ans, la liste des entreprises s'allonge de jour en jour. Par ailleurs, avec plus de 6 milliards d'euros échangés entre les deux pays en 2003, le flux des affaires a bondi de 60% ces trois dernières années. Mieux encore, en 2003, les importations françaises se sont montées à plus de 3 milliards d'euros, soit une progression de 13% par rapport à 2002. Autre exemple de cette embellie bilatérale: le succès des éditions 2004 et 2005 de la Foire internationale d'Alger. Très longtemps désertée par les entreprises françaises, elles ont rassemblé pas moins de 350 d'entre elles, trois fois plus qu'en 1999. S'agissant de l'investissement, les stocks d'investissements directs étrangers (IDE) détenus par la France en Algérie en 2002, correspondent à 144 millions d'euros. Ils font de l'Algérie le 75e pays d'investissement français. Compte tenu de l'amélioration de la situation sécuritaire et de l'ouverture de l'économie algérienne, le renforcement de la présence française en Algérie devrait se faire sentir davantage dans les prochaines années. Actuellement, on compte plus de 180 filiales d'entreprises françaises, dont 60% de bureaux de représentation, activant dans de nombreux secteurs.