L'armée sioniste a reconnu hier avoir perdu, en une seule journée, 24 hommes au combat à Ghaza dont 21 réservistes, la journée la plus meurtrière pour l'entité batrbare depuis le début de son agression terrestre contre le territoire palestinien le 27 octobre. Les réservistes sont tous tombés lors d'une seule et même attaque menée lundi par le mouvement de résistance palestinien Hamas. La barre avouée des 200 soldats sionistes tués depuis le 27 octobre avait été franchie lundi. Des combats acharnés continuent à opposer hier l'armée sioniste et le Hamas à Khan Younès, dans le sud de Ghaza, sur fond de tractations pour mettre la guerre sur «pause» quelques semaines, à défaut de solution à plus longue échéance. Tôt hier, des témoins palestiniens ont fait état de tirs d'artillerie ennemis près de l'hôpital Nasser à Khan Younès, principale ville du sud du territoire. Le Croissant-Rouge palestinien a accusé l'armée sioniste d'avoir mené un tir d'artillerie au quatrième étage de son QG à Khan Younès, alors que des drones ont ouvert le feu, blessant des personnes qui avaient trouvé refuge dans l'enceinte de ce complexe médical. Selon le bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU (Ocha), les «hostilités s'intensifient» dans cette ville où l'armée sioniste n'a atteint aucun de ses objectifs. L'opérateur palestinien de télécoms Paltel, a annoncé une nouvelle coupure des communications d'Internet et mobile, conséquence des attaques sionistes dans le territoire où la situation était déjà critique pour les civils. L'entité sioniste a proposé au Hamas, via la médiation de l'Egypte et du Qatar, une pause de deux mois dans les combats et les bombardements à Ghaza en échange de la libération de tous les otages, a rapporté lundi soir le site américain Axios. Cette proposition n'implique pas la fin de l'agression barbare, mais une seconde trêve, après celle d'une semaine qui avait permis la libération d'une centaine d'otages en échange d'au moins 240 prisonniers palestiniens détenus dans les geôles sionistes. La proposition prévoit le retour des otages vivants et des dépouilles en plusieurs phases dont la première comprendrait des femmes et des hommes âgés de plus de 60 ans, selon Axios. Suivraient ensuite les femmes soldats, les hommes âgés de moins de 60 ans mais qui ne sont pas militaires, les soldats masculins, puis les dépouilles d'otages. Dans le cadre de ce plan, Israël et le Hamas devraient s'entendre à l'avance sur le nombre de prisonniers palestiniens libérés en échange de chaque otage selon sa catégorie, poursuit Axios. Si le gouvernement Netanyahu discute de trêve, il refuse d'envisager à plus long terme la «solution à deux Etats», un Etat palestinien indépendant et celui d'Israël, ont déploré lundi des ministres européens des Affaires étrangères. Réunis à Bruxelles, ces derniers ont rencontré tour à tour, et séparément, leurs homologues israélien Israël Katz et palestinien Riyad al-Maliki. M. Katz a dit chercher à s'assurer du soutien des Européens dans l'agression contre Ghaza et pour obtenir la libération des otages.»Le ministre (israélien) aurait pu mieux profiter de son temps et se préoccuper de la sécurité de son pays et du nombre élevé de morts à Ghaza», a réagi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, irrité du refus israélien de discuter de la solution à deux Etats. «Quelles sont les autres solutions auxquelles ils pensent?», s'est interrogé M. Borrell. «Faire partir tous les Palestiniens? Les tuer?», a-t-il ajouté. Les Israéliens «sont en train de semer les graines de la haine pour des générations à venir». Au delà des Territoires palestiniens, le conflit exacerbe les tensions. En soutien à Ghaza, le Hezbollah libanais riposte aux attaques sionistes et les Houthis yéménites multiplient les attaques contre le trafic international en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, ce qui donne des maux de tête aux grands armateurs et accroît la facture du transport maritime.