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L'UE pointée du doigt
Les agriculteurs français toujours mobilisés
Publié dans L'Expression le 01 - 02 - 2024

Les blocages d'agriculteurs se sont poursuivi hier en France malgré les tentatives du gouvernement d'éteindre ce mouvement de colère rural qui s'étend en Europe par l'Espagne ou l'Italie. Normes bureaucratiques, revenus trop bas, inflation, concurrence étrangère, flambée des prix du carburant: les mêmes revendications se retrouvent dans la plupart des pays européens confrontés au mécontentement agricole. La grogne est particulièrement forte en France où, depuis lundi, des agriculteurs bloquent avec leurs tracteurs plusieurs axes autoroutiers menant vers Paris, provoquant une nouvelle crise sociale un an après la très contestée réforme des retraites. Signe que les agriculteurs sont toujours plus proches de la capitale, des blindés de la gendarmerie ont été déployés mardi soir sur une autoroute au sud de Paris. Malgré de premières mesures dont l'abandon de la taxe sur le gazole non-routier, le gouvernement n'est pas encore parvenu à enrayer la mobilisation et a dépêché hier son ministre de l'Agriculture Marc Fesneau à Bruxelles pour se pencher sur les «urgences européennes». Confronté à sa première crise, le nouveau chef du gouvernement Gabriel Attal a promis d'aller «plus loin encore» lors de sa déclaration de politique générale, mardi, pendant laquelle il a défendu «une exception agricole française», sans trop préciser le fond de sa pensée, et annoncé de nouvelles mesures.
Nommé il y a un moins d'un mois, le Premier ministre a notamment promis d'accélérer le versement des aides européennes au titre de la Politique agricole commune (PAC), dans le collimateur de nombreux agriculteurs en Europe. En visite mardi en Suède, le président Emmanuel Macron s'est refusé à «tout mettre sur le dos de l'Europe» mais a promis de défendre plusieurs revendications des agriculteurs français à Bruxelles, notamment sur les importations de volailles ukrainiennes et sur le projet d'accord commercial entre l'UE et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Paris a affiché haut et fort son opposition à la conclusion de cet accord de libre-échange et a même soutenu que les négociations avaient été interrompues à son initiative, provoquant des dissonances avec la Commission européenne selon laquelle les pourparlers «continuent». Le chef de l'Etat français doit s'en entretenir aujourd'hui avec la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, en marge d'un sommet européen. Le mouvement de colère s'étend en tout cas sur le continent: après des manifestations en Allemagne, en Pologne, en Roumanie, en Belgique et en Italie ces dernières semaines, les trois principaux syndicats agricoles espagnols ont annoncé des «mobilisations» dans l'ensemble du pays au cours des «prochaines semaines».
Des manifestations improvisées se sont aussi déroulées ces dernières semaines en Italie, où des dizaines d'agriculteurs se disant «trahis par l'Europe» ont protesté mardi avec leurs tracteurs près de Milan (nord). Le gouvernement grec, également confronté à une contestation grandissante du monde agricole, a promis mardi d'accélérer le versement des aides financières aux agriculteurs victimes de graves inondations l'an dernier. En France, la mobilisation a continué à perturber le trafic un peu partout dans le pays et plusieurs blocages stratégiques ont été organisés autour de Paris, mais aussi sur des autoroutes. Beaucoup se disaient déterminés à maintenir les blocus jusqu'à obtenir gain de cause.»Le blocage est là pour faire pression au niveau de l'Etat, qui doit affirmer sa position: est-ce qu'il souhaite accompagner son agriculture française, ou est-ce qu'il veut laisser les portes ouvertes à la production étrangère qui ne répond pas aux normes ?», résume Stéphanie Guicheux, agricultrice de 34 ans dans le centre de la France. Toutefois, malgré les menaces syndicales, le «siège» annoncé sur la capitale française n'a jusqu'à présent pas eu lieu, et ses aéroports n'ont pas été bloqués. La nouvelle PAC, qui renforce depuis 2023 les obligations environnementales, et les législations du Pacte vert européen (ou «Green Deal») - même si elles ne sont pas encore en vigueur - cristallisent tout particulièrement la colère. Pour tenter un apaisement, la Commission européenne a annoncé mardi qu'elle envisageait d'adopter une nouvelle dérogation aux règles sur les jachères, qui imposent de garder 4% de jachères ou surfaces non-productives. La France est la première bénéficiaire des subventions agricoles européennes, avec plus de 9 milliards d'euros par an, mais ses paysans dénoncent une PAC selon eux déconnectée du terrain.


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