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Des «anciens» n'arrivent pas à croire
REVALORISATION DES PENSIONS
Publié dans L'Expression le 28 - 09 - 2006

Les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale se comptent, désormais, sur les doigts d'une seule main.
Nombreux sont, en effet, ces combattants qui sont morts et pour plusieurs d'entre eux dans une misère indescriptible.
La récente revalorisation des pensions, décidée par l'Etat français, semble avoir surpris beaucoup de ces anciens de la Seconde Guerre mondiale, mais pour eux, «il faut d'abord voir avant de croire et puis, c'est arrivé trop tard!»
O.Amar, un ancien de la Guerre mondiale, originaire de la région de Draâ Ben Khedda, raconte, par bribes, ses campagnes d'Italie. Il évoque Monte Cassine et bien d'autres endroits où les tirailleurs algériens s'étaient distingués. «Cela fut dur, autant dire inhumain», conclut Dda Amar.
Aujourd'hui sans ressources, malade et âgé «avec la vieille qui perd le nord», précise Dda Amar qui parle plus de la difficile quotidienneté que des «supposés avantages attendus de la revalorisation».
Une fille licenciée mais qui est au chômage, deux garçons qui tirent le diable par la queue et qui sont encore célibataires à leur âge.
L'un des garçons a, aujourd'hui, plus de quarante ans. Tirez le rideau, il n'y a plus rien à voir. Bref, une famille des plus pauvres qui ne survit que grâce aux aides des voisins. Dda Amar ne croit pas du tout à la nouvelle: «Vous voyez, l'Etat français se souvenir de nous? Je ne pense pas. Mais si cela s'avère vrai, alors je pourrais, avant de mourir, offrir à mes enfants au moins les moyens de fonder un foyer. C'est cela le rêve de ma vie, pas plus!»
Un autre ancien de la Seconde Guerre, lui aussi soldat dans les rangs des tirailleurs algériens, évoque avec souvent des «vides», l'âge faisant ses ravages, les batailles auxquelles il avait, avec bien d'autres, participé: «Une pensée émue aux camarades qui sont tombés. Certains d'entre eux sont revenus au pays avec de graves maladies dues à l'époque.»
Ammi Moh, c'est son nom, perçoit une petite, mais toute petite pension, «...de quoi acheter mon tabac à priser», dira-t-il. Il parle, parle, d'abord de l'oubli de la France pour ses anciens soldats qui ont participé à la libération de l'Hexagone. «Vous savez, j'ai participé au défilé dans Paris libéré aux côtés de la division Leclerc!» Aujourd'hui, Ammi Moh vit grâce à l'aide de ses enfants. C'est grâce à eux que la famille survit. Ammi Moh n'arrive pas à croire à la nouvelle. «Oui, on en a parlé je ne sais plus où, et cela est venu à mes oreilles. Mais je n'y crois plus!» Recevoir un rappel des sommes dues depuis 1959 lui paraît énorme.
Et notre vieux combattant de dire: «Vous pensez que l'Etat français va jeter son argent par les fenêtres!» Ammi Moh se met à parler, à part: «Que diraient Slimane, Ahmed et tant d'autres qui sont aujourd'hui morts, eux qui ont toujours tiré le diable par la queue?» Comme on le voit, nos deux anciens de la Seconde Guerre mondiale ne croient pas leurs oreilles et attendent, pour cela, le moment de «palper» leur dû.


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