Le problème se pose avec acuité et les dossiers en souffrance se comptent par dizaines. Des centaines de véhicules importés de France ou d'un autre pays étranger ne sont toujours pas régularisés et leur mise en circulation en Algérie tarde à devenir effective. Leurs propriétaires qui attendent depuis de longs mois que les papiers soient enfin prêts pour pouvoir circuler ou vendre éventuellement leurs véhicules en toute légalité, ne savent plus quoi faire. Certains parmi eux ont déposé leur dossier de régularisation depuis 2004 et, à ce jour, ils n'ont toujours pas été convoqués pour retirer la carte grise qui leur permet de circuler légalement en Algérie. A Bouira, le problème se pose avec acuité et les dossiers en souffrance se comptent par dizaines. Les propriétaires se disent lésés et soulignent en ce sens que de nombreuses voitures ont été mises à la fourrière à cause de la procédure de régularisation qui traîne en longueur. Cette dernière n'est engagée, faut-il le souligner, qu'une fois le véhicule entré en Algérie et le dossier déposé auprès des services compétents pour l'obtention de la nouvelle carte grise. A leur tour, les services de la wilaya ayant reçu le dossier entrent en contact avec les autorités du pays d'où est importé le véhicule et demandent qu'un certificat de conformité leur soit envoyé dans les plus brefs délais. Une fois le document obtenu, les services de la wilaya procèdent à une opération d'authentification avant d'établir la fameuse carte grise du nouveau véhicule lui permettant de circuler désormais en Algérie. Néanmoins, dans la majorité des cas, cette procédure met de longs mois pour aboutir du fait que les autorités de certains pays étrangers ne daignent même pas répondre à la demande formulée par l'administration algérienne. Alors que d'autres pays mettent plusieurs mois pour consentir enfin à faire parvenir le document tant attendu. En attendant, le propriétaire du véhicule, qui n'entend pas les choses de cette oreille, s'impatiente, se voit victime d'une bureaucratie et va jusqu'à accuser l'administration algérienne d'être à l'origine de son malaise. De leur côté, les services de la wilaya affirment que les délais d'envoi sont toujours respectés et que le travail se fait dans les normes. Autrement dit, le retard n'incombe nullement aux autorités algériennes qui font le nécessaire et font tout ce qui est en leur pouvoir pour sensibiliser leurs partenaires étrangers. Mais dans tous les cas de figure, le demandeur de la carte grise reste le seul et unique perdant dans cette affaire de procédure et d'authentification. Car, en attendant que les choses aboutissent, le propriétaire voit, petit à petit, son véhicule prendre de l'âge, se dégrader et perdre conséquemment de sa valeur sur le marché.