La scène politique régionale semble quelque peu engourdie avec le Ramadhan, même si certaines forces donnent l'impression de travailler, cela se fait ralenti. Le Ramadhan ne semble guère propice aux activités partisanes et les forces politiques notamment, celles ayant pignon sur rue, tels le RCD et le FFS, sont tout de même assez actifs. Le premier et, après son université d'été, prépare son congrès donc en train de procéder aux élections des congressistes; le second est, depuis cet été, face à des remous internes que d'aucuns qualifient du moins dans les rangs des militants comme «une des plus mauvaises façons pour les frondeurs de défendre leurs idées.» Certes, c'est bien la première fois que ce parti affronte lors de la célébration de l'une des dates les plus chères aux militants: l'anniversaire de sa création, dans une certaine zizanie. Ali Laskri présent à Tizi Ouzou, ce 29 septembre, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère et a carrément traité ces opposants de «groupe manipulé par le pouvoir pour essayer de créer des embûches au FFS». Les frondeurs, pour leur, part, ne se sont pas contenté de se réunir et de fêter séparément le 29 septembre, mais ils ont été des plus sévères avec la direction nationale de ce parti. Cependant ces frondeurs soulignent et crient sur les toits qu'ils «ne sont pas des redresseurs du parti mais plutôt des militants soucieux de réactiver le FFS.» L'autre parti, le FLN, essaie de gagner du terrain et qui semble avoir réussi, au moins, à s'imposer de nouveau sur la scène régionale, lors des dernières élections et se prépare à mieux investir le terrain pour s'assurer encore plus de prégnance. Il semble cependant que contrairement à ce qu'attend M.Amar Saâdani, chargé par M.Belkhadem de l'opération élection des mouhafadhas du centre du pays, l'élection de la mouhafadha de Tizi Ouzou risque fort de demander quelque temps. Il semble que, sans être impossible, l'opération peut fort bien traîner en longueur. Le RND, le parti de M.Ouyahia, a devant lui bien du travail s'il veut, comme il en donne l'impression, talonner le FLN. Les partis de la mouvance islamistes étant aux abonnés absents dans la région, les choses vont donc devoir se jouer entre quatre gros acteurs pour les élections prochaines.