L'ouverture du capital du CPA et de la BDL est en cours. La banque nationale d'Algérie (BNA) et la banque extérieure d'Algérie (BEA) ne seront pas privatisées. C'est ce qu'a affirmé, jeudi, le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, M.Abdelhamid Temmar. Elles vont connaître plutôt une opération profonde de modernisation. Par ailleurs, pour le Crédit populaire d'Algérie (CPA) et la Banque du Développement Local (BDL), l'opération de privatisation est en cours. L'ouverture du capital du CPA a déjà été décidée par le gouvernement à hauteur de 51% et un appel d'offres sera lancé incessamment à cette fin, selon M.Temmar. Le CPA est accompagné dans l'ouverture de son capital par la prestigieuse banque d'affaires Rothschild-France qui avait remporté l'appel d'offres devant le groupe français Lazard et la banque espagnole Santander, pour un montant de 470.550 euros. Notons que le CPA est la première banque publique algérienne proposée à la privatisation. La décision finale a été prise il y a 18 mois. Un délai que le ministre considère très normal, vu l'importance du dossier et de l'opération qui peut prendre jusqu'à deux ans. Il estime également que la réussite de cette opération et la transparence dans le traitement du dossier se traduit par la précipitation de grandes banques qui s'intéressent à cette privatisation. Environ 40 banques étrangères, notamment des banques françaises (Crédit lyonnais, BNP-Paribas et autres) ont manifesté leur intérêt à l'appel d'offres et à l'ouverture du capital du CPA. L'américaine City Bank a envoyé deux représentants en Algérie pour s'informer du projet. M.Temmar était étonné d'ailleurs que les banques candidates à la privatisation aient accepté le niveau de l'ouverture du capital à hauteur de 51%. «L'ouverture du capital de la BDL est également préparée», a indiqué également M.Temmar sans avancer pour autant le niveau. Le ministre a, en outre, présenté des chiffres sur les entreprises publiques économiques (EPE). Elles sont 396 à être privatisées depuis 2003 et jusqu'à 2006 dont 117 soit 30% ont été totalement privatisées. Près de 40 (12%) qui l'ont été partiellement (rachat d'une partie du capital), 68 (17%) ont vu leur capital cédé aux travailleurs et 21 (5%) ont réalisé des opérations de partenariat. Pour le reste, une grande partie a été transférée à des établissements à caractère social telles les associations. Le ministre révélera aussi qu'environ 20% des opérations de privatisation réalisées font l'objet de contentieux pour non-respect des engagements, soit par les repreneurs, soit par la partie cédante. A cet effet, un département spécial pour le contentieux des opérations de privatisation a été créé dans chacune des sociétés de gestion et de participation (SGP) qui détenaient le portefeuille des entreprises privatisées. En outre, les acquéreurs algériens sont autorisés à acheter par facilité les entreprises qui les intéresseraient. Pour les nationaux, il est accepté en plus le paiement de seulement 30% de la somme requise, à condition que les 70% restants soient réglés dans un délai de cinq ans.