Elle sera d'un million de barils par jour. Le consensus s'est fait autour d'une réduction d'un million de barils par jour de leur production, par les pays membres de l'Opep. C'est ce qu'a déclaré le président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, le ministre nigérian du Pétrole, M.Edmund Daukouru. «La réduction est effective à partir de ce mois», a-t-il précisé. La répartition de la réduction de la production pétrolière entre les pays membres, dont le principe semble acquis, pourrait être arrêtée assez rapidement. Selon M.Daukouru, la baisse produira ses effets dès le mois prochain. Aura-t-elle lieu, n'aura-t-elle pas lieu? Les folles rumeurs qui ont entouré cette décision, ont donné le tournis au baril de pétrole. Les spéculateurs s'en sont donné à coeur joie. «Il n'y aura pas de réunion d'urgence. La décision de réduire la production d'un million de barils par jour ne sera pas une décision de l'Opep, mais une décision prise par chaque Etat membre sur une base volontaire.» Cette déclaration émane d'un proche du ministre nigérian du Pétrole qui a préféré garder l'anonymat. Si l'on s'était fié à cette source, on se serait tout droit dirigé vers les décisions individuelles de réduction de la production des Etats membres de l'Opep. Divisions sur lesquelles avaient déjà commencé à spéculer opérateurs et analystes. «Le marché n'est pas sûr que l'Opep mette en application la réduction demandée», a remarqué M.Davies, expert à la maison de courtage Sucden. L'éventualité d'une réunion extraordinaire des 11 pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole à Vienne, en Autriche, les 17 et 18 octobre prochains, et qui a tenu en haleine les différents opérateurs du marché de l'or noir, ne semble plus constituer une priorité. La baisse d'un million de b/j par les pays du cartel a été l'objectif que se sont fixé les Etats membres pour tenter d'enrayer l'inexorable chute du prix du baril de pétrole, qui a perdu 1/4 de sa valeur, depuis le mois de juillet 2006. L'Arabie Saoudite et l'Iran, deux premiers pays producteurs de l'Opep, ainsi que l'Algérie et le Venezuela s'étaient déjà manifestés pour une baisse de l'offre. Le géant africain, le Nigeria, a déjà procédé à l'application de cette décision en réduisant sa production de 120.000 b/j, rejoint par le Venezuela, 50.000 b/j. L'Arabie Saoudite se dit prête à assumer, à elle seule, une baisse de 300.000 b/j. Hier, l'Iran annonçait sa disposition à réduire de 140.000 b/j au cas où les pays du cartel se décideraient à baisser leur production. «Si tous les membres de l'Opep sont d'accord avec la proposition d'une réduction du quota de production d'un million de barils/jour, la production de l'Iran sera réduite de 140.000», a déclaré Javad Yarjani, chargé des relations avec l'Opep. Les cours qui avaient légèrement rebondi, ce lundi, pour passer au-dessus de la barre de 60 dollars, sont à l'image de l'attente du marché, à l'écoute des décisions appropriées que compte mettre en application l'Opep.