Le Plan national du développement agricole (Pnda) commence à porter ses fruits. C'est cette idée qui ressort de l'audition, par le chef de l'Etat, du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M.Saïd Barkat. Grâce à ce plan, mis en branle en 2000, et dont les fondements s'inspirent du programme du président de la République, les chiffres qu'on avance attestent que le secteur de l'agriculture, dans notre pays, va de mieux en mieux. Les retombées de ce plan sont aujourd'hui perceptibles: 1.008.000 emplois, 825.000 ha d'irrigués dont 167.000 en goutte-à-goutte, 1.000.000 d'ha d'arboriculture fruitière et viticole (500.000 ha en 1999), extension de la surface agricole utile (SAU) de 713.000 ha, amélioration des disponibilités caloriques passant de 3900 Kcal/j/habitant à 4900 Kcal/j/habitant. La valeur de la production, quant à elle, est estimée à 8,8 milliards de dollars. A la lecture de cette myriade de chiffres, il s'avère que le développement du secteur agricole en Algérie a enclenché sa vitesse de croisière. Néanmoins, la réalité du terrain est tout autre. Les prix des fruits et légumes enregistrés, notamment en ce mois de Ramadhan, ne font que confirmer que le secteur de l'agriculture sombre dans la léthargie. Il est toujours dans un tunnel dont le bout est encore loin. Aussi, si un exemple atteste ce recul, c'est bien celui des prix de la pomme de terre. Ce légume, fort convoité par les Algériens, franchit, dans la plupart des cas, la barre des 60DA le kilo. Toutefois, à en croire les agriculteurs, ce prix est tout à fait normal du moment que les prix des intrants deviennent de plus en plus exorbitants. En effet, les tarifs des engrais sur les marchés internationaux ne font que monter, devant l'impuissance des agriculteurs algériens qui ne cessent de souffrir du manque flagrant de moyens. En dépit de ce constat, quelque peu décourageant, le chef de l'Etat a noté, à l'issue de l'audition du ministre de l'Agriculture, au regard des perspectives de développement que se fixe le secteur pour l'horizon 2013, que le secteur de l'agriculture est porteur d'espoir. Les résultats enregistrés par ce secteur, jusqu'à présent, seront confortés par les différents programmes complémentaires, dont celui du soutien à la croissance, le développement des wilayas du Sud, le développement des Hauts-Plateaux... Il est à souligner, enfin, que le chef de l'Etat a approuvé la poursuite et le parachèvement de la mise à niveau des exploitations agricoles, en ciblant, à l'horizon 2009, les 250.000 exploitations agricoles restantes sur les 500.000 susceptibles de l'être.