Les enseignants grévistes n'ont pas encore perçu leurs salaires des mois de juin et juillet. Quelques semaines après le gel du mouvement de grève ayant paralysé l'université, cinq mois durant, les enseignants du supérieur reviennent à la charge. L'université risque de sombrer, de nouveau, dans les cercles infernaux du débrayage. Et pour cause: les enseignants ayant suivi le mouvement de grève n'ont pas encore perçu leurs salaires des mois de juin et juillet. En desespoir de cause, les enseignants menacent de bloquer les délibérations de fin d'année. Dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, les enseignants de l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene de Bab Ezzouar (Usthb), qui étaient en grève dénoncent l'administration qui persiste «dans la violation de la réglementation en refusant, à ce jour, le payement du congé annuel du mois d'août et le salaire du mois de septembre pour les enseignants qui étaient en grève». Ces derniers, à se fier au même communiqué, n'ont pas encore perçu leurs salaires des mois de juin et juillet 2006. En conséquence «la coordination nationale appelle les enseignantes et enseignants à ne pas remettre les notes à l'administration et à bloquer les délibérations de fin d'année jusqu'au payement de tous les salaires dans l'ensemble des établissements concernés». En outre, les signataires dudit communiqué appellent les enseignants «à boycotter les délibérations à l'Usthb, qui commencent par celles du LMD à partir de demain». Soulignons, par ailleurs, que les enseignants qui étaient en grève à l'Usthb ne sont pas les seuls qui menacent de boycotter les délibérations, mais l'ensemble des enseignants des 19 établissements universitaires qui avaient observé le mouvement de débrayage. Pourtant, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait donné des assurances quant à la cessation de toutes les poursuites entamées contre les enseignants du supérieur qui étaient en grève. L'on se demande maintenant quand l'université cessera-t-elle d'être victime de tous les conflits.