L'Entente a offert à son merveilleux public une qualification amplement méritée. L'Entente de Sétif va pouvoir continuer son aventure en Champion's League arabe. Elle a obtenu ce droit, samedi soir, dans un stade en folie, face à un adversaire qui l'a faite souffrir jusqu'à l'ultime minute du match. Il faut dire que les données de cette confrontation n'étaient pas tellement en faveur de l'équipe algérienne, si ce n'est le fait de jouer ce match retour à domicile. Les Noir et Blanc avaient, en effet, grandement compliqué leur situation lors du match aller en se faisant battre sur le score de 2 buts à 0 et, samedi soir on s'est aperçu, combien la qualification était difficile à obtenir avec un tel handicap. Il faut déjà remonter les deux buts, puis prendre le dessus en inscrivant un 3e but. Mais même avec cela on n'en a pas fini avec le stress parce que le tout est d'empêcher l'adversaire d'inscrire un but qui détruirait tout et vous ouvre les portes de l'élimination. C'est le scénario vécu par l'ESS samedi soir, une ESS qui avait le match en mains mais qui est toujours restée sous la menace d'un but soudanais. D'ailleurs, à 2 à 0 en leur faveur, tout a bien failli être remis en cause pour les Sétifiens lorsque l'arbitre libyen, M.Djamel Ambia, a accordé un penalty, sur une faute pas tellement évidente, aux Soudanais. Cela s'est déroulé à la 43' et le public sétifien a retenu son souffle à ce moment-là. Fort heureusement, Idahou, chargé de la sentence, s'est pris tellement mal qu'il a permis au gardien Hadjaoui de s'interposer à son essai. Nul doute que si El Merrikh avait inscrit ce but, la tâche des Sétifiens serait largement compliquée et la qualification serait d'autant plus éloignée. Il faut dire qu'avant ce penalty, l'ESS, soutenue par un public des grands jours, avait fait l'essentiel mais sans fournir une grande prestation. Trop de déchets dans le jeu de ses éléments a, d'ailleurs, été noté à ce moment là. Toujours est-il que son pressing des premières minutes a fini par porter ses fruits lorsque sur l'une de ses infiltrations sur le côté gauche Hadj Aïssa a pu servir en retrait Amirat dont la reprise a trouvé la base du montant droit de la cage soudanaise. Le ballon ainsi renvoyé est revenu dans les pieds d'un Adiko en embuscade qui n'a eu aucune peine à l'envoyer au fond des filets du but adverse (16'). Cette réussite a encouragé les Sétifiens à poursuivre leur pressing mais ils l'ont fait très souvent d'une manière désordonnée. C'est pourquoi, on le redit, il est faux de croire que l'ESS a fourni un grand match samedi soir. Disons qu'elle a fait ce que l'on attendait d'elle sans grand génie. En tout cas elle a su remonter son handicap à la 39' sur un coup franc magnifiquement tiré, en force, par Yekhlef après une combinaison avec Hadj Aïssa. Mais, comme on l'a vu, l'ESS est passée par de durs instants peu après avec le penalty obtenu par les Soudanais et qui, heureusement, a été détourné par Hadjaoui. Il restait, alors, un but à inscrire pour les Sétifiens afin de voir la qualification se concrétiser. Cela a été chose faite, à la 63', à la suite d'un exploit de Hadj Aïssa, lequel, après avoir récupéré le ballon dans son propre camp a remonté presque tout le terrain sur le côté droit. Arrivé à hauteur du périmètre d'El Merrikh, il a feinté une percée dans l'axe avant de servir de l'extérieur du pied droit un Keita qui s'était infiltré entre deux adversaires. Le Malien s'est, ainsi, trouvé seul face au gardien Baha Eddine qu'il a réussi à battre au prix d'un tir croisé. La folie a alors gagné les tribunes mais le public n'en avait pas fini avec l'angoisse puisque dans les dernières minutes du match les Soudanais se sont montrés suffisamment dangereux pour mettre en péril la qualification de l'ESS. Heureusement pour celle-ci, il n'en a rien été et elle a pu, de la sorte, rejoindre le Mouloudia d'Alger dans la liste des qualifiés pour le prochain tour en attendant, et on l'espère, le CABBA qui sera en compétition, dimanche soir, chez lui face au Ahly Bahreïn.