Elle a organisé hier un séminaire sur les modalités d'implantation des entreprises françaises en Algérie. La France veut à tout prix développer ses investissements en Algérie. Dans cette perspective justement, l'assureur-crédit français à l'exportation, la Coface, a organisé hier à Paris un séminaire d'information sur les modalités d'implantation des entreprises françaises en Algérie. Sachant que ses investissements sont très faibles, la France veut rattraper le coup et accroître sa part dans le marché algérien. Après le Medef, c'est au tour de la Coface de secouer les opérateurs français qui restent sceptiques. En plus de la bonne orientation de l'économie algérienne, la Coface estime que la mise en réserve du surplus des recettes pétrolières de l'Etat doit permettre une croissance stable et la poursuite d'investissements publics en cas de baisse des cours pétroliers.«L'Algérie a entrepris des réformes et dispose pour ce faire de bonnes marges de manoeuvre grâce à une meilleure stabilité politique», a-t-elle estimé. Afin de convaincre les opérateurs français à venir investir en Algérie, la Coface a présenté un récapitulatif sur l'évolution de la situation économique. Une assise financière confortable qui permet une accélération des investissements publics dans le cadre d'un plan de consolidation de la croissance sur cinq ans devant soutenir l'activité du secteur non pétrolier et une croissance qui en 2006 et 2007 devrait rester bien orientée, ont été les arguments présentés par la branche consulting de la Coface, lors de ce séminaire organisé sur le thème «Se développer en Algérie: clés pour exporter et investir». L'environnement bancaire, les moyens de paiement et garanties, les grands contrats moyen et long terme et investissements, les opportunités d'investissements à saisir, sont autant de thèmes développés par des experts dont Mme Catherine Monteil, spécialisée dans l'évaluation des risques pays. «Nous avons reçu 500 nouvelles demandes d'assurances pour le marché algérien», avait-elle indiqué, soulignant l'attractivité de l'Algérie placée en tête à échelle africaine, en matière de couverture, avant le Maroc, la Tunisie et l'Afrique du Sud, argumente l'assureur. La Coface, rappelons-le, a ouvert en octobre 2006 une filiale de services en Algérie qui permet d'opérer en assurance domestique et export vis-à-vis du client algérien. Etant donné que l'Algérie est un pays à fort potentiel économique, partenaire privilégié de la France et qui a une vocation de leader dans cette zone, la Coface vient de prendre deux initiatives. Il s'agit d'un partenariat avec l'assureur- crédit public algérien la Cagex. «Ce nouveau partenariat permettra désormais à Cagex de proposer à toutes les entreprises installées en Algérie, qu'elles soient algériennes, françaises ou d'autres nationalités, une police identique à celle que la Coface met à la disposition de ses clients en France et dans tous ses pays de présence», a ajouté l'assureur. La seconde initiative consiste en la mise en place d'une société de services, nommée Coface Algérie Services (Cals) «qui sera chargée d'assurer un service de proximité approprié aux besoins des clients de l'assureur, qui auront souscrit une police d'assurance-crédit domestique auprès de la Cagex». Cela traduit la volonté de la Coface à faciliter la voie sur le marché algérien aux grandes entreprises françaises.