La Coface organise un séminaire sur les modalités d'implantation des entreprises françaises en Algérie. Le développement économique hors hydrocarbures devient le leitmotiv des responsables politiques en Algérie. Un débat remis au devant de la scène à la suite du recul des prix du pétrole. Aussi, tout le monde s'accorde à dire qu'il est temps d'investir et de développer le secteur hors hydrocarbures, notamment le secteur agricole dans le but de réduire la dépendance alimentaire. La nécessité d'orienter l'économie nationale vers des secteurs porteurs de richesses hors hydrocarbures est une question que ne cessent de soulever, ces derniers temps, experts et économistes. D'autant que les exportations de pétrole et de gaz naturel représentent plus de 97% des recettes d'exportations, 30% du produit intérieur brut (PIB) et plus de 65% des recettes de l'Etat. En effet, les exportations algériennes hors hydrocarbures ne dépassent pas les 800 millions de dollars. Dans cette optique, l'assureur-crédit français à l'exportation, Coface, a annoncé la tenue d'un séminaire sous le thème «se développer en Algérie», pour le 27 octobre à Paris, sur les modalités d'implantation des entreprises françaises en Algérie. Les arguments avancés par la branche consulting de Coface sont l'assise financière confortable dont dispose l'Algérie et qui permet une «accélération des investissements publics dans le cadre d'un plan de consolidation de la croissance sur cinq ans devant soutenir l'activité du secteur non pétrolier» et une «croissance qui, en 2006 et 2007, devrait rester bien orientée». Le séminaire sera consacré, entre autres, à «l‘actualité du marché algérien», son «environnement bancaire». Un environnement à améliorer dans les plus brefs délais tel que souligné récemment par tous les intervenants présents au forum El-Moudjahid consacré à la situation économique en Algérie. Il sera aussi question des difficultés liées à la fiscalité, au foncier industriel, aux crédits à l'investissement et au circuit informel. Les experts s'accordent, en effet, à dire que le plus important pour changer le cours des exportations hors hydrocarbures est d'améliorer les standards de production dans tous les secteurs. Par ailleurs, les «moyens de paiement et garanties», les «grands contrats» et «l'expérience assurance-crédit moyen et long terme et investissements», «l'environnement des affaires», «opportunités d'investissements à saisir et clés d'accès», sont les autres thèmes retenus pour ce séminaire qui sera animé par des experts de la Coface dont Catherine Monteil, spécialisée dans l'évaluation des risques pays, Jean-Pierre Caussin, responsable assurance-crédit et investissements, ou encore Alain Tovar, directeur-adjoint du département marketing et international. Prendront part, également, à ce séminaire, le chef de la mission économique de l'ambassade de France en Algérie, Pierre Mourlevat, ainsi que des banquiers dont l'expert Muriel Chassaing de la banque française BNP Paribas. Pour rappel, la Coface a ouvert jeudi 12 octobre, une représentation en Algérie. L'Algérie est devenu ainsi le 60e pays d'implantation de la Coface qui avait relevé «le risque satisfaisant» du marché algérien reclassé depuis une année en A4 selon une notation à 7 niveaux de risques.