Le taux d'avancement des travaux est de l'ordre de 61% alors qu'il ne dépassait pas les 5% lors de la dernière visite. La satisfaction du ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul, devait atteindre son summum hier au moment où il s'est enquis du taux d'exécution des travaux du tronçon de l'autoroute Est-Ouest serpentant le territoire de Bordj Bou Arréridj, allant de la localité de Zennouna au chef-lieu de cette wilaya. Et pour cause, M.Ghoul est revenu à Alger avec la promesse que ce tronçon sera réceptionné avant l'expiration du délai prévu initialement pour sa mise en oeuvre. C'est ce que lui ont fait savoir, et les patrons d'entreprises engagés dans sa construction et les responsables du secteur des travaux publics au niveau local. De part et d'autre, l'on s'accorde à dire, en effet, que le taux d'avancement des travaux est de l'ordre de 61% alors qu'il ne dépassait pas les 5% lors de la dernière visite effectuée par M.Ghoul dans cette wilaya faisant partie des Hauts-Plateaux. Il va sans dire, en outre, que le chantier visité hier par le ministre des Travaux publics ne constitue qu'un segment du mégaprojet d'autoroute Est-Ouest dont l'itinéraire long de plus de 1200km est de passage par le territoire de 23 wilayas du pays. La construction de cette infrastructure gigantesque constitue l'un des projets d'investissements les plus en vue à l'échelle mondiale, et ce, en raison, notamment de son coût faramineux avoisinant les quelque 805 milliards de dinars, soit près de 80% du budget alloué au secteur des travaux publics pour le quinquennat 2005-2009. Quelque 927km de ce projet seront réalisés par un consortium sino-japonais. C'est à la faveur de ce dernier qu'est revenu, rappelle-t-on l'attribution de ce chantier grandiose, et ce, à la suite d'un avis d'appel d'offres international restreint qui a vu les entreprises les plus réputées mondialement dans le domaine des travaux publics se bousculer au portillon de l'Algérie tout en nourrissant l'ambition de prendre part à la réalisation de l'autoroute Est-Ouest. Il y a lieu de souligner, cependant, que les entreprises asiatiques réunies au sein du consortium sus-évoqué n'ont pas encore procédé à l'exécution des travaux qui leur sont confiés par l'Etat algérien par le biais du département que dirige M.Amar Ghoul. Et pourtant, le délai de 40 mois nécessaire, pour réaliser les 927km cités plus haut est bel est bien mis en marche depuis le 18 septembre dernier. Selon le ministre des Travaux publics, ce retard pris dans le coup d'envoi des travaux s'explique par le fait que les entreprises chinoise et japonaise sont actuellement en train de procéder à l'installation de leurs matériels à l'intérieur du site du chantier. D'autre part, le tronçon inspecté hier par M.Ghoul fait partie des quelque 290km qui n'étaient pas concernés par la soumission internationale mais attribués depuis notamment l'année 2004 à une pléiade d'entreprises algériennes et quelques-unes d'origine étrangère. S'agissant du tronçon de Bordj Bou Arreridj, sa réalisation a été confiée aux entreprises Cosider, Altro ainsi qu' à une entreprise italienne. A l'issue de sa visite effectuée hier à Bordj Bou Arréridj, le ministre des Travaux publics s'est montré très satisfait de la prestation fournie par ce trio d'entreprises.