Le temps est actuellement à la prise de parole pour le parti. Le Front des forces socialistes, FFS, a lancé officiellement un appel à une marche populaire, le jeudi 9 novembre à 11h dont l'itinéraire est fixé à partir du stade 1er Novembre au siège de l'APW de Tizi Ouzou. L'annonce a été faite hier lors des rencontres régionales des élus, organisées à Béjaïa et Boumerdès. Afin de réussir cet événement, la direction du parti a décidé de mettre en place une commission d'organisation chapeautée par la fédération de Tizi Ouzou, composée essentiellement des élus locaux, élargie aux chargés de mission, afin de «mobiliser les militants». Le FFS veut faire de cette sortie un événement national majeur. «Redonner un avenir à la politique et au débat», est le principal slogan retenu pour la circonstance. «Il y'a un temps pour le silence, il y a un temps pour la parole pour le FFS», souligne les organisateurs de la marche. Le temps est actuellement à la prise de parole. Les manifestants dénonceront «la spirale infernale des violences, des assassinats et des tueries» et appeler ont à «déminer le terrain et les esprits dans notre région et dans notre pays». Force est de constater que la marche de jeudi intervient suite à l'assassinat du P/APW de Tizi Ouzou, Rabah Aïssat. L'occasion sera pour la formation de M.Hocine Aït Ahmed d'exiger la vérité sur ce crime, et de dire non à «l'amnésie, à l'impunité, à la dislocation du politique et de la Kabylie,» tout cela «sans violence, sans haine et sans peur». Des milliers de citoyens sont attendus pour cet événement. Un vrai forcing pour le FFS, sachant qu'il faut garder à l'esprit que cette initiative à caractère politique, sera un test décisif pour ce parti, réputé bien ancré dans cette région, et cela à la veille des échéances électorales. Pour rappel, la fédération de Tizi Ouzou a connu des contestations visant le secrétariat national du parti. Concernant les rencontres régionales, deux conférences se sont tenues. La première à Tichy, et a rassemblé les élus de Bouira, Sétif, Bordj Bou Arréridj et Jijel. La seconde à Bordj Menaïel en présence des élus d'Alger, Tizi Ouzou et Boumerdès. Trois points à l'ordre du jour de ces rencontres, il s'agit du bilan du parti, des prérogatives des élus et la conception de la charte de l'élu. Les conclusions et les résolutions de ces rencontres régionales seront débattues à l'occasion de la conférence nationale des élus, prévue à Melbou, Béjaïa, les 15 et 16 du mois en cours. Cette échéance statutaire sera suivie vers la fin décembre de l'audit du parti dans un premier temps et de la convention nationale dans un second temps. Ces deux événements se tiendront avant l'organisation du congrès, plusieurs fois reporté, prévu au courant du premier semestre 2007. Un rendez-vous qui sera rehaussé par la présence de M.Hocine Aït Ahmed qui gère directement les préparatifs. Ce dernier, pour rappel, a clairement affirmé, dans sa lettre envoyée à la direction, que l'objectif recherché par les frondeurs est d'entraver la tenue du congrès.