Participer avec ses propres listes ou soutenir les listes de formations politiques et indépendantes, la question reste posée. Les archs de Béjaïa ont retenu l'organisation d'une conférence de wilaya le mois de décembre prochain pour débattre des voies et moyens de participer aux prochains scrutins. Réunis ce week-end lors d'une rencontre dédiée aux martyrs de la Révolution 54-62, les archs de Béjaïa, représentés par la Cicb ont débattu de la situation qui prévaut dans le pays. Les débats de cette rencontre se sont focalisés sur le fonctionnement, organisation et les perspectives du mouvement citoyen des archs de Kabylie. A ce titre, il a été retenu l'organisation d'une conférence de wilaya, ouverte aux personnalités et acteurs de la société civile, afin de débattre de la citoyenneté et des élections. C'est là, en fait, une manière pour les archs de Béjaïa d'engager une réflexion approfondie sur une position par rapport aux différents scrutins prévus pour 2007. Si la participation reste acquise chez l'ensemble des délégués et parents de martyrs, il reste que la manière ne fait pas consensus. Participer avec ses propres listes ou soutenir les listes de formations politiques et indépendantes, c'est la question qui reste posée au sein des archs et à laquelle ils devront répondre lors de cette conférence de wilaya. Le document de réflexion, élaboré par la commission de réflexion installée lors de l'avant-dernière interwilayas à Béjaïa, a fait l'objet d'un large débat aboutissant à des recommandations dont on peut retenir «le consensus comme mode de fonctionnement, notamment la prise de décision, la sauvegarde du caractère horizontal du mouvement citoyen». «Les personnalités ne sont associées qu'à titre consultatif», est un autre amendement apporté au document de réflexion des archs. Le dialogue, qui reste pour la Cicb qu'un moyen, a été évoqué pour marquer l'inquiétude quant «au mutisme du premier magistrat du pays interpellé à propos des blocages rencontrés par l'accord du 15 janvier 2005 signé par le représentant de l'Etat avec la délégation des archs». Il va sans dire «des blocages dans l'application des engagements de l'Etat». «La dégradation de la situation sécuritaire au niveau local» et «l'avancée ostentatoire du mouvement salafiste» font dire aux archs que la «situation est toujours marquée par une illisibilité politique». On s'interrogera également sur le «pourquoi la Kabylie et pourquoi maintenant?». Sur ce, les délégués appelleront à la vigilance et à la mobilisation, «seuls remparts pour endiguer ces fléaux».