A deux mois des législatives du 17 mai prochain, la classe politique s'agite à Béjaïa. Il ne se passe pas un jour sans que l'on fasse état de l'évolution de la situation en matière d'intention. Les 11 sièges dont est pourvue la wilaya de Béjaïa sont fortement convoités. C'est le moins que l'on puisse dire. A l'exception du FFS, dont l'option reste énigmatique, le reste des formations politiques se préparent sérieusement sur fond de tiraillements, autour essentiellement de la confection des listes. L'option de participation est quasiment acquise pour tout ce beau monde politique et la course s'annonce serrée avec l'entrée en lice des indépendants et du mouvement citoyen des archs dans toutes ses tendances. En effet, après l'option clairement affichée de la Cicb, on apprend, de source autorisée, que l'aile cataloguée «archs taïwan» s'apprête à afficher publiquement sa participation. L'aile «taïwan» des archs de Béjaïa et de Tizi Ouzou compte rebondir à l'occasion de ce scrutin législatif en présentant, ajoute la même source, deux listes, l'une à Tizi Ouzou et l'autre à Béjaïa. En attendant l'annonce officielle, les archs de Béjaïa, ceux qui ont pris langue, en 2005, avec le pouvoir, aboutissant à l'accord du 15 janvier 2005 autour de la mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur, aiguisent leurs armes. Avec un consensus quasi-général, la Cicb passe désormais à la phase pratique de la préparation. Hier, les représentants de cette coordination devraient se rendre au siège de la wilaya pour retirer les formulaires de participation. Ils ont mis en place une commission ad hoc chargée de la communication et ont désigné, Bezza Benmansour pour assurer la communication officielle durant toute la campagne électorale. L'évolution notée, hier chez cette coordination, reste une étape imposée par l'urgence de recueillir les 5000 signatures de parrainage exigées par la loi électorale. On ne connaît pas, pour l'heure, la composition de la liste de la Cicb. La tendance des archs dits anti-dialoguistes, drivée par le délégué d'El Kseur, observe un wait and see. Ali Gherbi, joint hier par téléphone, n'a pas caché son intention d'y aller d'une faon ou d'une autre. Outre l'option de constituer sa propre liste, notre interlocuteur avoue avoir été contacté par les partis politiques, sans indiquer lesquels. Les indépendants se sont réunis, de leur côté, à Tazmalt puis à Tala Hamza pour finaliser les listes. Il y a enfin les partis politiques qui sont dispensés de la collecte des signatures. Ces derniers se donnent le temps nécessaire pour confectionner des listes en mesure de les placer au devant. Le RCD, le PT, le FLN et le RND, sans oublier les partis de la mouvance islamiste, travaillent d'arrache-pied, se donnant tous les moyens à la hauteur de leurs ambitions. L'ANR s'associe avec l'UDR d'Amara Benyounès, croit-on savoir à l'occasion de ce scrutin. On parle de listes communes sous le sigle ANR, sachant que l'UDR n'a pas encore obtenu son agrément. En tout état de cause, la course s'annonce rude. Les quelque 500.000 électeurs de Béjaïa auront, à voir les postulants, l'embarras du choix. Un choix qu'il faut bien faire pour l'intérêt de la région principalement.