La remise en service du téléphérique de Constantine a été reportée à plusieurs reprises, passant d'une date à une autre. Pourtant, on en était aux essais techniques et tout semblait se dérouler selon un calendrier précis. Mais depuis plusieurs mois, rien n'est encore fixé. La seule contrainte, c'est le retard enregistré à chaque fois, notamment dans la remise en service de l'ancienne ligne annoncée, cependant, très prochainement par le wali lors d'une intervention récente à l'occasion de la célébration du 62e anniversaire de l'indépendance. Ce retard intervient pour plusieurs raisons, a-t-on appris, dont «une panne survenue sur le moteur principal a nécessité l'acquisition d'un nouvel appareil». D'autres raisons d'ordre administratif ont retardé la réception du téléphérique, fort heureusement résolues. «Il s'agit du transfert de l'EMA de la tutelle du ministère des Transports vers celui des Travaux publics, ce qui a entraîné des délais administratifs», a-t-on également appris, s'ajoutent à cela «des problèmes de paiement des entreprises». Cette situation dure depuis le mois de juillet. En même temps, on s'est réjoui de l'annonce que l'Entreprise du métro d'Alger, qui est en charge de la réfection de ce moyen de transport, lance déjà un appel d'offres pour l'étude de deux nouvelles lignes de téléphérique, lesquelles allaient contribuer à débrider la ville et faciliter les déplacements des usagers. Cependant, force est de constater que l'on est dans un contexte qui traîne en longueur. Selon des sources au fait de la question, le lancement est prévu dans un futur très proche mais, en attendant, on revient sur la situation de ce moyen de transport pour rappeler qu'il sert à rejoindre le centre-ville depuis la cité Emir-Abdelkader, Sakiet Sidi Youcef (BUM), Ziadia et Djebel Ouahch. Pour les deux nouvelles lignes, la première reliera la ville du Vieux Rocher à la localité de Bekira, dans la commune de Hamma Bouziane, tandis que la seconde desservira les cités Daksi Abdesslem et Sidi Mabrouk. Pour concrétiser ce projet, il va falloir déterminer le tracé optimal et évaluer l'impact de ces nouveaux moyens de transport et ce sont les bureaux d'étude sélectionnés qui auront pour mission de prendre en charge cette tâche. Selon des sources bien informées, «les études devraient être finalisées en 2024, permettant une éventuelle inscription des projets au budget de l'année 2025». L'aboutissement de ce projet très enthousiaste «va contribuer à soulager les usagers dans leurs déplacements, particulièrement ceux de Bekira, qui souffrent d'un maque de transport, surtout durant les week-ends et les jours fériés, au même titre que les habitants de Sidi Mabrouk et Daksi qui peinent à trouver un moyen de transport décent. Même avec plusieurs reports, les Constantinois ne manqueront d'exprimer une certaine satisfaction «l'essentiel est la remise en service du téléphérique». Pour rappel, le téléphérique initial a été construit entre 2007 et 2008, par l'entreprise suisse Garaventa. C'est l'un des trois téléportés similaires qui ont été installés dans ce pays à la même période. Il est géré par le ministère des Transports. Il traverse les gorges de l'oued pour relier la place Tatache Belkacem (ex-rue Thiers), dans la vieille ville. Il comprend 33 cabines détachables de 15 places chacune, permettant de relier les deux terminaux en 7 minutes et de transporter 2400 personnes par heure. Il s'agit d'une télécabine débrayable à pinces. La tension du câble est de type hydraulique. Sa réalisation aurait coûté plus de 200 milliards de centimes. Le téléphérique contribue à désengorger la circulation du centre-ville vers les quartiers situés sur les hauteurs de la ville de Constantine.