Algerac, un fruit de la coopération algéro-française dans le cadre du Fonds de solidarité prioritaire (FSP). Un organisme algérien d'accréditation Algerac, vient de naître sous l'impulsion d'une coopération algéro-française active qui a évolué sous l'aile du projet du Fonds de solidarité prioritaire (FSP) d'appui au développement du secteur économique en Algérie et dont la moitié du budget (3 millions d'euros) a été nécessaire pour sa création. Un état des lieux et une vulgarisation des missions d'Algerac ont été faits hier par son directeur général, Noureddine Boudissa, qui a présenté son organisme qui entre de plain-pied «dans sa phase active» comme l'a souligné le ministre conseiller délégué auprès de l'ambassade de France à Alger, Christophe Bouchar, présent à cette rencontre de sensibilisation sur la qualité et la conformité. Devant un parterre composé de représentants de divers courants économiques tant français qu'algériens, les travaux de cette journée portes ouvertes présidée, outre par Boudissa, par les représentants des ministères de l'Industrie et des Affaires étrangères ainsi que par le ministre français Bouchar. Le directeur général d'Algerac a présenté son plan d'action (2006-2010) qui gravite autour du renforcement des capacités d'Algerac par la mise en place d'un conseil d'administration et d'une formation adéquate comme celle de 20 experts sur un besoin estimé à une centaine d'agents. Cette action gagnerait la confiance des instances internationales en la conformité du système national d'accréditation et entérinera la promotion de l'accréditation d'Algerac grâce à la crédibilité et au développement du marché de l'accréditation. Il délivrera des accréditations aux laboratoires d'essais et d'étalonnage ainsi qu'aux organismes de contrôle et d'inspection (stations de contrôle technique automobile). Financé à hauteur de 1,5 million d'euros, soit 47% de son budget, par le Fonds français de solidarité prioritaire (FSP), Algerac est également doté d'un crédit de 300 millions de dinars (environ 3,5 millions d'euros) accordé par l'Etat algérien sur quatre ans (2006-2010). Un vide juridique enveloppait depuis 5 ans ce secteur dans l'économie du pays qui est appelé à affronter les contrecoups de la mondialisation qui frappe à nos portes, la concurrence des produits européens après l'accord d'association signé en septembre 2005 avec l'UE (zone de libre-échange euro-méditerranéenne) et la prochaine adhésion de l'Algérie à l'OMC. Il va sans dire que ce nouvel organisme est un outil indispensable pour la mise en oeuvre de l'accord d'association avec l'UE. Sa mission principale est d'aboutir à mettre en place des normes Euro-compatibles et OMC-compatibles. Grâce à l'appui d'Algerac, les entreprises algériennes accréditées seront en mesure de répondre aux normes internationales et d'accéder aux marchés étrangers. Les partenaires algériens, comme l'Institut algérien de normalisation (Ianor), l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi) et les nombreux laboratoires de contrôle tels le Cacqe, Lncpp, Onml...apporteront leur appui à Algerac.