L'Iran ne «cherche pas» l'escalade mais «a droit à la légitime défense», a lancé, hier, depuis le Pakistan le chef de la diplomatie iranienne au sujet d'une possible riposte aux frappes israéliennes du 26 octobre contre l'Iran. «Contrairement à Israël, la République islamique d'Iran ne cherche pas l'escalade mais nous nous réservons notre droit inaliénable à la légitime défense», a déclaré Abbas Araghchi lors d'une conférence de presse aux côtés de son homologue pakistanais, Ishaq Dar à Islamabad. «Nous répondrons, c'est certain, à l'agression israélienne, en temps voulu et de la façon adéquate, de manière très mesurée et bien calculée», a-t-il poursuivi. Ishaq Dar, dont le pays, unique puissance nucléaire musulmane, ne reconnaît pas Israël a de son côté dit «condamner l'agression militaire sioniste sans limite au Moyen-Orient et ses actes génocidaires contre des civils». Depuis l'attaque inédite du Hamas sur son sol le 7 octobre 2023, l'entité sioniste poursuit une guerre génocidaire contre la population civile de Ghaza et en Cisjordanie occupée ainsi qu'au Liban, tout en cherchant désespérément à provoquer un conflit ouvert avec l'Iran dans lequel devrait être impliqué, bon gré mal gré, son principal allié occidental, les Etats-Unis. Ces derniers ont annoncé voici plusieurs jours le renforcement de leur dispositif militaire au Moyen-Orient où ils viennent tout juste de dépêcher des bombardiers B-52. Dimanche, le président iranien, Massoud Pezeshkian, avait annoncé qu'un éventuel cessez-le-feu entre les mouvements de résistance alliés de Téhéran et l'entité sioniste pourrait influer sur la riposte de son pays aux dernières attaques de l'aviation israélienne. Le 26 octobre, l'armée de l'air sioniste avait, en effet, frappé des sites militaires en Iran, en réponse aux tirs de missiles iraniens sur son sol le 1er octobre qui constituaient la riposte aux assassinats prémédités des dirigeants du Hamas, Ismaïl Hanniyeh, et du Hezbollah, Hassan Nasrallah, effectués par l'armée sioniste sur la base de renseignements fournis par l'allié américain, selon le président sortant Joe Biden lui-même. L'Iran a justifié sa riposte du 1er octobre comme une réponse calculée à l'assassinat aux dirigeants du Hezbollah et du Hamas. L'entité sioniste a vite mis en garde l'Iran contre toute réplique à sa récente agression, mais Téhéran a promis, via le guide suprême iranien, Ali Khamenei «une réponse cinglante».