Pour la dénonciation de la montée de la violence et pour un hommage à feu Aïssat Rabah. Le FFS renoue aujourd'hui avec la tradition des marches. Ce parti organise, aujourd'hui à Tizi Ouzou, une marche à travers les rues de la ville pour dénoncer un climat de violence qui s'est abattu sur la région et aussi contre l'impunité et l'amnésie. Décidée par le parti de M.Hocine Aït Ahmed au lendemain de l'assassinat de feu Aït Rabah, cette manifestation qui se veut populaire, interpelle en fait les consciences de tout un chacun. Faut-il assister, les bras croisés, à l'escalade de la violence qui saisit la Kabylie dans ses bras hideux? Ou réagir et comment? Le premier secrétaire national devait appeler, lors de son meeting d'Aïn Zaouia, intervenu environ une quinzaine de jours après l'assassinat, les forces citoyennes à manifester afin de conjurer le mal et dire que «le climat d'insécurité qui pèse sur la wilaya est devenu insupportable!» Le FFS a choisi des slogans tels «Il y a un temps pour le silence et un temps pour la parole», «Pour un avenir de démocratie, d'égalité et de solidarité» ou encore «Fédérons nos espoirs sans peur, sans violence, sans haine!» Selon M.Rabah Brahimi, premier secrétaire fédéral du FFS pour Tizi Ouzou: «La marche d'aujourd'hui vise un double objectif: d'abord rendre hommage à la mémoire du défunt Aïssat, qui était non seulement un militant exemplaire mais aussi un élu imbu de ses prérogatives et désireux de servir les populations. C'est simple, le jour même de son assassinat (le 12 octobre dernier dans un café d'Aïn Zaouia, ndlr), il essayait de régler un problème surgi entre les villages de Sidi Ali Moussa à propos de la gestion de la zaouia. C'était un homme de coeur. L'autre objectif, et non des moindres, poursuivi par cette action et la dénonciation de cette tragique hausse de violence que connaît la région». Le FFS attend beaucoup de l'action d'aujourd'hui, qui semble être un moment important de mobilisation populaire qui pourra certainement rassembler, au-delà des militants et sympathisants du FFS les citoyens ayant eu à approcher feu Aïssat ou encore les enseignants qui eurent à connaître celui qui fut un éducateur modèle doublé d'un citoyen modeste! Tizi Ouzou sera, disent les sources proches du FFS, «...au rendez-vous car les citoyens en ont marre de cette chape de violence qui pèse sur la région et ensemble ils crieront leur ras-le-bol!». Il appartient, disent les citoyens, «...aux partis démocrates d'oublier ce qui les divisent car ce qui les rapprochent est plus important». Cette marche sera, en somme, également une halte pour la région qui se regardera ainsi dans le blanc des yeux et jauger ce faisant l'empreinte des forces politiques en Kabylie. Le FFS saura-t-il rassembler beaucoup de monde. La marche d'aujourd'hui qui s'ébranlera du stade du 1er-Novembre vers le siège de l'APW, apportera la réponse.