La présidente du tribunal de Chéraga a décidé du renvoi du procès suite à la demande introduite par le mis en cause, Benkaïd Ali. Le procès intenté par M.Ould El Hocine contre M.Benkaïd-Ali pour faux et usage de faux, devant avoir lieu hier, au tribunal de Chéraga, sous le numéro 4296 et classé au 22e rang de l'ordre des audiences, a finalement été renvoyé par la présidente du tribunal au 29/11/2006, et ce, sur demande de l'inculpé qui a justifié sa requête par son intention de constituer sa défense. Cas d'espèce, faut-il, le signaler, prévu par la loi. M.Ould El Hocine s'est, quant à lui, présenté, accompagné de sa fille, avec son collectif d'avocats constitué par Me Fadhel Ahmed, Me Athmani Lezhar, Me Houadjbi Réda et Me Mentalechta Mohamed. L'audience devait statuer sur les documents administratifs présentés le 25/02/2002 par l'ancien directeur général de la Société nationale des panneaux de signalisation, M.Benkaïd-Ali Abdelhamid, au Conseil d'Etat dans le cadre du conflit l'opposant à M.Ould El Hocine, qui s'est constitué partie civile dans ce procès. Documents au nombre de douze, jugés par le plaignant falsifiés car comportant l'appellation «Van Rossem-Darak El Watani», insérée à côté de celle identifiant sa société. M.Ould El Hocine ne cesse, depuis des années, de crier sur tous les toits qu'«il a été victime d'une machination qui l'a exproprié de ses biens» et qu'il est «le véritable propriétaire de la société créée par ses soins en 1975, la société à responsabilité limité, Entreprise des panneaux et signalisation routière (Epsr)». Tout comme il ne cesse de marteler, preuves à l'appui, que «sa société n'a aucune relation avec la société Van Rossem dissoute en 1966 et dont le propriétaire, un étranger, a quitté l'Algérie depuis cette date», enfin M.Ould El Hocine n'en finit pas de répéter que «la Gendarmerie nationale avait occupé les locaux de Van Rossem pour la fabrication de plaques d'immatriculation, décision prise par les pouvoirs publics de l'époque». Mais depuis que le juge d'instruction a établi le délit «de faux et usage de faux» à l'encontre de M.Benkaïd-Ali Abdelhamid, qui tombe sous l'article 222 du code pénal, les données ont changé et le dénouement de cette affaire, entrée dans les annales de la justice algérienne, semble très proche. Comme quoi, le célèbre adage qui dit que «bien mal acquis n'en profite jamais» trouve là le cadre parfait de son application.