Le mis en cause, Benkaïd Ali, est traduit devant le tribunal correctionnel de Chéraga pour le délit de faux et usage de faux, conformément à l'article 222 du code pénal. C'est aujourd'hui que s'ouvre, au tribunal de Chéraga, le procès opposant M.Cherif Ould Hocine à M.Benkaid Ali Abdelhamid dans l'affaire de faux et usage de faux suite à la plainte déposée par le premier cité le 01/03/2004 au nom de la partie civile représentant la société à responsabilité limitée spécialisée dans la production et la confection des plaques de signalisation et revêtement (Sarl-Epsr). Le mis en cause, Benkaïd Ali est traduit devant le tribunal correctionnel de Chéraga pour le délit de faux et usage de faux conformément à l'article 222 du code pénal. Il est le gestionnaire de l'Entreprise nationale de panneaux de signalisation (Enps) qui a présenté au Conseil d'Etat, dans le cadre du conflit administratif l'opposant à Ould Hocine, le 25/02/2002, un dossier comprenant 12 documents en sa qualité de représentant légal de la société sus-nommée. Documents jugés par la partie plaignante comme falsifiés car comportant l'appellation Darak El Watani-Van Rossem, insérée à côté de l'appellation identifiant la société. Parmi les documents présentés et jugés falsifiés par la partie civile, il y a l'inventaire du matériel de la société présenté à l'expert désigné par le Conseil d'Etat présentant dans son préambule, ledit matériel comme étant la propriété de la société Van Rossem-Darak El Watani. Un document auquel M.Ould Hocine oppose une correspondance émanant du directeur général de la Société nationale des travaux publics datée du 20/03/1989 qui prouve que M.Ould Hocine est le véritable propriétaire du matériel. C'est le cas, aussi, de la convention signée entre la Société nationale et l'Entreprise que dirigeait Ould Hocine, datée du 03/11/1975. La correspondance ne comporte point d'appellation Darak El Watani. L'autre infraction relevée a trait au visa du contrôleur financier apposé sur le document portant sur l'accord. Comparé au document initial, il est relevé «une réécriture par voie d'imitation» et «un montage du document en le photocopiant portant au bas le visa du tribunal de Chéraga avec l'expression, EPSR-Ouled Fayet», précisant qu'à la date de 1975 le plaignant était locataire de la Gendarmerie nationale en qualité de directeur de l'entreprise Van Rossem-Gendarmerie Nationale, document jugé faux par la partie plaignante. Ces accusations ont été confirmées par la partie civile devant le juge d'instruction en date du 13/02/2005, en maintenant ses déclarations au sujet de l'authenticité des documents qu'il a présentés à la justice pour accompagner sa plainte et en confirmant sa constitution comme partie civile dans cette affaire. Le mis en cause, Benkaïd Ali, a préféré être auditionné le 13/03/2005, à sa demande, comme témoin en déclarant qu'il occupait le poste de président-directeur général chargé de la gestion de l'Entreprise nationale de signalisation routière depuis 1987. Le mis en cause a été, de ce fait, inculpé le 13/09/2006 par le procureur de la République pour délit de faux et usage de faux. Ce procès est une étape importante dans l'affaire de justice communément appelée «dossier Ould Hocine» qui lutte depuis vingt-cinq ans pour faire éclater la vérité au grand jour, à savoir, comme il a tenu à nous le préciser, «prouver qu'il n y a aucune relation entre son ancienne société et cette entité qu'est Van Rossem et encore moins la Gendarmerie nationale dont les appellations ont été utilisées pour détourner mes biens». De même qu'il tient a démontrer «que le ministère des Travaux publics tutelle actuelle de l'Enps n'était qu'un client de sa société qu'on lui a volé grâce à des complicités avérées dans les rouages des institutions de la République».