Une «contre-attaque» de la tutelle par rapport aux cours de soutien assurés en dehors des établissements scolaires. Le ministre de l'Education nationale, M.Boubakeur Benbouzid, a procédé hier, à l'installation de la commission nationale de suivi des cours de soutien aux classes de la 3e année secondaire. Ce nouveau projet, qui s'inscrit, selon le ministre, dans le cadre de la réforme, est destiné à assurer une égalité des chances aux candidats du baccalauréat. Ladite commission a pour but d'impulser une nouvelle dynamique de prise en charge pédagogique de soutien aux élèves des classes de la 3e année. Ainsi, le ministre réaffirme son engagement à améliorer les résultats du baccalauréat et d'atteindre les 75% de taux de réussite d'ici à 2010. Tout en procédant à cette méthode des cours de soutien, gratuits au sein d'établissements, aux élèves, les responsables du secteur de l'éducation songent à une contre-attaque par rapport aux cours de soutien assurés en dehors des établissements. Car, un bon nombre d'enseignants assurent des «cours supplémentaires» aux élèves désirant multiplier leurs chances de succès aux examens du baccalauréat. S'expliquant sur ce point, M.Benbouzid a déclaré que «cette méthode d'enseignement est interdite. Beaucoup d'enseignants ne travaillent pas dans la réglementation. Les enseignants qui veulent, donc, assurer des cours en dehors des établissements doivent avoir l'autorisation de la tutelle». Concernant le mode d'organisation de cette commission, il a été convenu d'assurer des cours de soutien au sein même des établissements, les études surveillées en classe, les révisions et devoirs en groupe. Sur le premier point, le ministre a réservé 6 heures supplémentaires chaque semaine réparties les lundis et jeudis après-midi. Il a été programmé également d'assurer les cours dans les matinées des vacances d'hiver et de printemps de 8h30 à 12h30. A signaler que les cours seront assurés par des enseignants de l'établissement. En ce qui concerne le deuxième point, le ministère a programmé d'animer les séances par les animateurs pédagogiques tels les adjoints d'éducation, enseignants et personnel de la bibliothèque. Concernant le dernier point, c'est-à-dire les études surveillées en classe et les révisions et devoirs en groupe au sein de l'établissement, il favorise la communication et l'entraide entre les élèves pour une meilleure compréhension des sujets. Afin d'accélérer ce projet, qui sera mis en place à compter de la 1re semaine du mois de décembre, le département de Benbouzid a pris quelques mesures destinées à soutenir cette action. Parmi ces mesures, il est prévu de doter chaque établissement d'une enveloppe financière de 20.000 dinars pour l'acquisition d'un data-Show et un micro portable. Un dispositif de suivi est mis en place sur trois niveaux: une commission ministérielle, une commission pédagogique et une commission d'établissement.