Les lenteurs auxquelles sont souvent confrontés les assurés de la branche automobile constituent l'une des contraintes majeures que les compagnies locales d'assurances sont appelées à atténuer pour améliorer leur compétitivité. Intervenant, hier, lors d'un séminaire à l'hôtel El Aurassi, à Alger, le président-directeur général de la Compagnie algérienne d'assurances et de réassurance (CAAR), Brahim Djamel Kassali, a souligné que d'importants efforts sont actuellement déployés en vue d'améliorer les prestations proposées aux assurables. Pour la branche assurance automobile, a-t-il soutenu, « il est aujourd'hui nécessaire d'œuvrer à être à jour en matière de règlements des sinistres », en garantissant des remboursements dans de bons délais pour les assurés. Initiée dans une optique de vulgarisation de l'activité d'assurance, la rencontre d'hier a ainsi permis d'aborder diverses thématiques, dont notamment le montage de programmes d'assurance, la couverture contre les risques catastrophes naturelles (Cat-Nat) et les dispositions de la nouvelle loi sur les assurances, promulguée en février dernier. Cette loi, affirmera M. Kassali, « est venue donner un coup d'accélérateur à la réforme du secteur, ciblant à la fois la stimulation de l'activité d'assurance, la diversification des prestations offertes, le développement des assurances de personnes, ainsi que le renforcement du contrôle et de la supervision du marché ». Interrogé sur la mise en œuvre de la convention d'Indemnisation directe des assurées (IDA), qui vise à accélérer les délais de remboursement des assurés de la branche automobile, le même responsable soulignera que cette démarche a déjà pris effet et que sa concrétisation au sein des différentes compagnies ne cesse de monter en cadence. S'agissant de l'assurance obligatoire contre les catastrophes naturelles, il indiquera qu'au niveau de la CAAR, le chiffre d'affaires engrangé sur ce nouveau dispositif est évalué à 300 millions de dinars à fin 2006. A la question de savoir quelle ampleur prend la fraude à l'assurance au niveau de la même compagnie, M. Kassali s'est contenté de signifier que ce phénomène « existe, en effet, mais il reste difficile à évaluer ». Il affirmera, toutefois, que la fraude à l'assurance ne pèse guère sur la production de la CAAR, dont le chiffre d'affaires à fin 2006 devrait avoisiner les 7 milliards de dinars, avec un résultat net de 300 millions de dinars.