Une commission sera, à cet effet, mise sur pied dans les dix prochains jours pour élaborer le document final. Le ministre de l'Education nationale, Boubakeur Benbouzid, a annoncé, officiellement, l'ouverture de l'épineux dossier du statut particulier de l'enseignant. Une commission sera, à cet effet, mise sur pied dans les dix prochains jours pour son élaboration, a déclaré, jeudi, M.Benbouzid en marge de la séance plénière du Conseil de la nation, consacrée au vote de projets de lois. «Un dossier relatif à cette opération est en cours de préparation», a-t-il affirmé. Une nouvelle devant susciter incontestablement l'enthousiasme des travailleurs du secteur de l'éducation. Car, faut-il le rappeler, ce dossier a, toujours été au centre de bien de litiges entre les pouvoirs publics et syndicats dont ceux reconnus ou non de l'enseignement. En effet, la promulgation du statut de l'enseignant ne cesse d'être revendiquée à grand bruit par les organisations syndicales du secteur notamment par le CLA, le Cnapest et par l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). Faut-il rappeler aussi que cette même requête ne cesse de faire des fracas dans les rangs des syndicats des autres secteurs à l'exemple du Syndicat de l'enseignement supérieur (Cnes) et du syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (Snmasm) qui, depuis quelque temps, ne parlaient que de cette question. Lors de son allocution d'ouverture du 3e congrès de la Fnte, le patron de la Centrale syndicale, Madjid Sidi-Saïd, avait déclaré «nous avons eu l'accord de principe du gouvernement pour revoir la grille des salaires de la Fonction publique, dont l'éducation» et d'estimer que c'est «un acquis important pour le 1,5 million de fonctionnaires dont le tiers appartient au secteur de l'éducation». A cette revendication soulevée à maintes reprises par le partenaire social, le patron de l'Education nationale avait toujours répondu que ce dossier est intimement lié à celui de la Fonction publique. «Les enseignants ne pourront pas bénéficier d'un statut particulier avant l'adoption du statut général de la Fonction publique», avait-il souligné. Chose désormais concrétisée. En effet, l'ordonnance relative au statut de la Fonction publique a été adoptée, le 14 octobre 2006, par les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN). Cette ordonnance en question comporte 224 articles dans lesquels sont définies avec précision les règles juridiques élémentaires, appliquées aux fonctionnaires ainsi que les principales garanties qui leur sont attribuées dans l'accomplissement de leurs tâches au service de l'Etat. Elle contient des dispositions transitoires qui réglementent les relations de travail. Pour les syndicalistes, la promulgation du statut de la Fonction publique «ouvre la possibilité à d'autres mobilisations pour le statut particulier de l'enseignant dont la promulgation demeure un objectif à atteindre, car il représente l'unique alternative à même de valoriser la fonction». Ainsi, l'installation de ladite commission se fera avec les différents syndicats et représentants des enseignants, précise M.Boubekeur Benbouzid. Une démarche à laquelle n'a cessé d'appeler le partenaire social qui se dit prêt à y apporter sa contribution, rappelle-t-on. «Nous sommes même prêts à fournir une mouture du statut spécifique au ministère», selon les représentants du Cnapest. Le premier responsable du secteur a, par ailleurs, affirmé que le secteur de l'éducation a bénéficié cette année de 9000 postes budgétaires.