Un détournement d'argent a été découvert, dans le service Cnep, au niveau du bureau de poste d'El Biar, sis à La Scala, à Alger. L'enquête, en cours, est menée au niveau de la police judiciaire de Bouzaréah. Des clients-épargnants de l'agence ont été les victimes des agissements de l'agent indélicat qui vidait leur compte en imitant leur signature pour effectuer, à leur insu, des retraits. Le pot au roses a été découvert suite aux réclamations faites par les clients qui ont été surpris du fait de ne pouvoir utiliser leurs fonds sous prétexte de la perte de leur livret d'épargne après qu'ils l'aient déposé pour demander une attestation d'intérêt. Un client, victime de l'opération de détournement, nous a révélé qu'il n'a été informé du scandale qu'après avoir été convoqué par le procureur de la République qui l'a auditionné pour confirmer la disparition de son livret d'épargne qui contenait la somme de 95 millions de centimes. Une autre victime a fait état de la disparition, dans les mêmes conditions, de 80 millions de centimes. Une source proche de la direction de la CNEP nous a laissés entendre que l'enquête, toujours en cours, est en train de répertorier d'autres victimes et les sommes annoncées ne seraient que la partie apparente de l'iceberg. Il s'agit, d'après nos investigations, d'un détournement d'une somme très importante qui avoisinerait le milliard de centimes. Le mis en cause est entre les mains de la justice. Les clients ont reçu des attestations de la part du bureau de poste mentionnant la somme d'argent qui leur avait été volée en attendant de retrouver leurs livrets d'épargne, sans toutefois pouvoir utiliser leur argent jusqu'à la fin de l'enquête. Une mesure qu'ils jugent pénalisante dans la mesure qu'ils se retrouvent dans l'impossibilité d'utiliser cet argent, au besoin. L'une des victimes trouve «cette solution transitoire et incongrue» car, à ses yeux, il revient aux responsables de l'agence «d'assumer la responsabilité et les conséquences d'un tel acte et non pas à l'épargnant, obligé d'attendre la fin de la procédure judiciaire pour pouvoir profiter de son propre argent».