Le nombre de cas soumis à un contrôle médical «ne dépasse pas la trentaine». Les premiers éléments de l'enquête sur les cas de typhoïde signalés dans certaines régions du pays sont tombés. Une commission d'investigation, rappelons-le, a été mise en marche conjointement par le ministère de la Santé, celui des Ressources en eau ainsi que le département de l'Intérieur et des Collectivités locales. Selon les révélations de certaines sources médicales, le nombre de personnes atteintes s'élevait à 200, dont 60 cas confirmés. L'épidémie a fait son apparition depuis la mi-octobre dernier, faisant jusqu'à maintenant un décès. La thèse selon laquelle les eaux des canalisations seraient derrière cette maladie à transmission hydrique n'a pas été exclue. Interrogé par Expression, en marge de sa visite dans la wilaya steppique de M'Sila, le ministre des Ressources en eau annonça que l'origine des premiers cas de typhoïde, signalés à Aïn M'lila sont dus à la contamination de quatre forages illicites. Ceux-ci ont été fermés par les instances relevant de son département, mais rouverts illégalement par les exploitants. Quant aux cas enregistrés dans la wilaya de Djelfa, il a été découvert que des cultures ont été irriguées par des eaux d'un oued où se déversaient des eaux usées. Au sujet de la région d'El Oued, la plus touchée par l'épidémie, la situation se montre un peu plus complexe. C'est-à-dire la surveillance du système de forage composé de quelque 21.000 forages s'avère être une besogne des plus difficiles, d'après le ministre. Deux hypothèses sont avancées pour le cas d'El Oued. La commission interministérielle a conclu qu'il s'agissait, pour ce qui est de la première hypothèse, d'un jus de palmier fait à base d'une eau de forage polluée. La seconde fait état d'une contamination à travers une citerne acheminée depuis Bir El Ater. Toutefois, en toile de fond existe le récurrent problème de la remontée des eaux et l'absence d'un réseau d'assainissement, chose qui menace toute la région d'El Oued. Selon le ministre, son département a dégagé une cagnotte à hauteur de 25 milliards de dinars pour assainir la ville et protéger la nappe et les forages de la pollution. Sur sa lancée, Abdelmalek Sellal laissa entendre que la situation épidémiologique s'est nettement améliorée. Le nombre des ca soumis à un traitement médical au niveau des établissements hospitaliers «ne dépasse pas la trentaine». En comparaison de la situation épidémiologique de l'année écoulée, le ministre expliqua que la moyenne de contamination, pour l'année 2006 est de 1,4 citoyen touché/100.000 personnes. La situation est jugée plus critique au cours de l'année écoulée, puisqu'on a recensé une moyenne de 4 cas/100.000 personnes. Le contrôle et la rigueur au niveau local demeurent le maillon faible de la chaîne. Exemple: la situation financière des communes dont les budgets sont déficitaires n'arrivent même pas à régler les factures d'achat de l'eau de Javel.