Devant un acharnement sans précédent de l'extrême droite française, des médias français à la solde des nostalgiques et adeptes des néocolonialistes et autres hommes politiques sans scrupules, qui s'acharnent contre l'Algérie dans le but de ternir son image, les médias algériens, la société civile et la classe politique algérienne ne veulent pas rester en marge de cette crise. Désormais, qui ne dit mot consent. À l'initiative de l'association Espoir pour le développement de la wilaya de Béjaïa, une journée d'étude se tiendra samedi prochain, à la bibliothèque de wilaya de lecture publique, sur les tensions qui caractérisent les relations algéro-françaises sous la thématique «Les relations algéro-françaises entre le poids de l'histoire et les enjeux du moment». Les tensions entre la France et l'Algérie se sont avivées ces derniers mois, depuis la montée en puissance de l'extrême droite sur le plan politique, et avec l'arrivée d'un ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, dont la stratégie est de mettre de l'huile sur le feu, à des fins électoralistes. Cette crise éloigne davantage l'apaisement souhaité par les hommes et femmes politiques sages et clairvoyants dans l'intérêt des deux pays. En voyant les attaques à travers les médias français, mais aussi en tenant compte des positions officielles de certains ministres et hommes politiques de la droite radicale et de l'extrême droite française qui s'acharnent sur l'Algérie sur tous les plans, dans le but de ternir son image, les médias algériens et la société civile ripostent objectivement, en convoquant l'histoire, en analysant les données et en posant des questions de fond. Devant des attaques sans précédent, la riposte s'organise crescendo, en passant de la position défensive à la position offensive, à l'instar de l'initiative de l'association Assirem qui prend le taureau par les cornes pour se positionner en qualité d'acteur de la société civile pour contrecarrer une communication agressive menée par les médias français à la solde des néofascistes et néocolonialistes. Devant la tombée des masques des nostalgiques de l'Algérie française, elle organise, à cet effet, une journée d'étude sur la question relative aux tensions qui marquent les relations algero-francaises sous la thématique «Les relations algéro-françaises entre le poids de l'histoire et les enjeux du moment» avec plusieurs argumentaires dont celui-ci «Ebranlés par le processus d'approfondissement des indépendances africaines qui agit en profondeur depuis quelques années et qui les dépossède de rentes qu'ils avaient l'habitude de percevoir sur le dos des peuples du continent, ils refusent d'amender leur vision et de se rendre à l'évidence qu'une nouvelle ère politique est en train de s'installer durablement». Deux panels sont au programme de cette journée d'étude. Le premier s'articule autour de trois conférences intitulées «Crimes de la colonisation ou crimes de l'Etat français», «Les relations algéro-françaises : le poids de l'histoire» et «Laghouat 1852 : Am El-Khalia ou l'année de l'anéantissement» qui seront données respectivement par Dr Hosni Kitouni, Dr Mahrez Bouiche et l'écrivain Lazhari Labter. Quant au deuxième panel, il traitera de quatre interventions de Djamel Boukrine, Rachid Boughidene, Ali Sahel et Sofiane Hadj autour de conférences intitulées «L'hypothétique aide financière française au développement de l'économie algérienne, de quoi s'agit-il vraiment ?» «Les accords de l'Algérie avec l'Union européenne», «Le rôle de la société civile dans la nouvelle politique africaine» et «Le différend algéro-français à la lumière de la couverture médiatique française» respectivement. Une initiative louable et salutaire qui marque l'implication de la société civile à prendre position sur des questions qui touchent à la souveraineté nationale, la défense des positions officielles de notre pays relative à la défense des causes justes et la consolidation du front intérieur.