«Si l'un de nos élus désobéit à la discipline du parti, nous prendrons les mesures nécessaires pour le punir.» «Aucune voix des élus du FLN n'ira à d'autres partis; nous avons les moyens de contrôle car nous disposons de formules de contrôle infaillibles», explique Saïd Bouhadja en réponse aux tentatives d'achat des voix du FLN, lors des sénatoriales du 28 décembre prochain, au profit d'autres partis concurrents. «Si l'un de nos élus désobéit à la discipline du parti, nous prendrons les mesures nécessaires pour le punir», menace-t-il dans une déclaration faite à L'Expression. Le secrétariat de l'instance exécutive du FLN s'est réuni mardi soir au siège du parti pour peaufiner les dernières retouches des sénatoriales. Ainsi, la direction a décidé d'associer les chefs de commissions et les ministres du parti à l'opération. Tout ce beau monde va parcourir les étendues du territoire pour mener à bien les primaires. L'opération se déroulera en deux temps. Le parti effectue, dans un premier temps, un sondage dans toutes les wilayas pour avoir une idée précise sur les candidats. On croit comprendre que l'opération est déjà en cours. Elle sera suivie par une sélection de 3 à 4 candidats qui remplissent les «critères rigoureux», définis au préalable par la direction du parti; critères basés sur la compétence, la crédibilité, la morale, etc. Les candidats sélectionnés auront à subir l'épreuve des primaires. Selon Bouhadja, les primaires auront lieu, au plus tard, le 5 décembre. Les candidats choisis seront ensuite alignés suivant le nombre de voix. Ce n'est pas fini. Le secrétariat national étudiera chaque dossier sur la base de fiche technique de chaque candidat. Il se peut qu'un candidat ait des antécédents peu reluisants ou des démêlés avec la justice. Il sera automatiquement éliminé de la course. Le suivant, en nombre de voix, se présentera à sa place aux sénatoriales. Ensuite, tous les élus du parti recevront des instructions de vote pour le candidat choisi par le parti. Si un militant vote, pour quelque raison que ce soit, pour un autre candidat que celui choisi par le parti, il subira les foudres de la direction du FLN. L'autre aspect concerne la restructuration en cours. Les mouhafadhas de Tébessa, Adrar, El Bayad, Souk Ahras, El Tarf et Annaba se tiennent ce week-end. Rappelons que l'opération est terminée dans 23 mouhafadhas parmi les 53. Le FLN veut accélérer la cadence pour appréhender les sénatoriales. La situation chiffrée n'est pas encore acquise au profit du FLN qui veut conquérir le Sénat, resté trop longtemps aux mains du RND. La concurrence s'annonce rude parce que le passif des élections de 1997 est omniprésent dans l'ardoise. La compétition se jouera serrée entre le FLN et le RND. Le FLN devra veiller sur chaque voix de ses élus et aller, le cas échéant, chercher d'autres voix additives chez les autres partis qui ne lui sont pas hostiles. D'où cette menace envers les récalcitrants qui rouleraient pour des pacotilles à l'insu du parti. Ils seront rattrapés par le temps et sévèrement sanctionnés.