D'un côté, plusieurs dizaines de commerçants venus y prendre place et de l'autre, la police est présente pour les en empêcher. Un face-à-face, sans heurt, se poursuit encore à l'heure où nous mettons sous presse en présence du maire de Béjaïa qui a délivré les autorisations pour lesquelles la wilaya n'est apparemment pas d'accord. Evacués de cette place promue pour un avenir meilleur, il y a trois ans, la cinquantaine de commerçants, qui y exerçaient, ont été orientés au marché couvert d'Ihaddaden par la majorité FFS aux commandes de l'APC à l'époque. Mais très rapidement, ils commençaient à se plaindre auprès des mêmes autorités arguant la faible rentabilité et demandaient le retour à la place Ifri. Les responsables communaux de l'époque avaient refusé leur demande acceptant tout juste de les déplacer près du stade scolaire pour une durée déterminée afin de leur permettre le temps d'une foire commerciale, de rentabiliser au mieux leur activité. Mais, entre-temps la dissolution des assemblées locales intervenait et les mêmes commerçants ont maintenu leurs boutiques sur les lieux, mais sans pour autant abandonner l'idée de revenir à la place Ifri où était prévue, entre-temps, la construction d'un centre commercial. Après l'élection d'une nouvelle équipe à l'APC, les mêmes commerçants sont revenus à la charge pour convaincre et obtenir de l'APC actuelle une autorisation d'installation dûment signée par le maire de Béjaïa. Hier, ils se sont présentés accompagnés du maire pour se réinstaller. La police était déjà là, «obéissant aux ordres venus vraisemblablement de l'administration de wilaya», disait en substance le maire de la ville contacté par téléphone, pour les en empêchés. A noter que ces mêmes commerçants avaient été empêchés une première fois de prendre place sur le boulevard de la gare, là où se tenait, il y a quelques années, une foire commerciale annuelle. Ils étaient alors munis d'autorisations signées par le même responsable communal.