Cette rencontre entre dans le cadre du cycle de conférences consacrées à ce philosophe. Que retient-on des grands penseurs, philosophes ou simples intellectuels? D'aucuns répondront: leurs théories. D'autres raconteront, peut-être, l'influence exercée par ces gens en leur temps. Mais d'autres répondront sans ambages: on retient leurs paroles. Rappelez-vous: «Je pense donc j'existe», «Science sans conscience n'est que ruine de l'âme», «L'homme n'est ni ange ni bête, mais qui veut faire l'ange fait la bête», «Le système nous veut triste et il nous faut arriver à être joyeux pour lui résister.» La première est de Descartes, la seconde de Rabelais...et la dernière de Gilles Deleuze. Vous voulez savoir plus sur ce philosophe? Alors rendez-vous aujourd'hui, à partir de 14h30, au Centre culturel français d'Alger (CCF). Une conférence portant sur Deleuze sera donnée par le philosophe, et non moins écrivain français, Jean-François Poirier. Cette rencontre entre dans le cadre du cycle de conférences, animées du 16 au 30 novembre 2006, au CCF d'Alger et consacrées à Deleuze. Pour ceux qui ne connaissent pas ce philosophe dont Michel Foucault disait: «Un jour le siècle sera deleuzien», il est bon d'en faire une brève rétrospective. «Gilles Deleuze est d'abord professeur de philosophie dans un lycée avant d'être nommé assistant à la Sorbonne en 1957. En 1960, il est chargé de la recherche au Cnrs puis poursuit sa carrière de professeur dans plusieurs universités. Il fait coïncider, exemplairement, vie, pensée et enseignement. C'est en apportant un regard neuf sur l'histoire de la philosophie et de la littérature qu'il se distingue. Il participe ainsi avec Michel Foucault à un rajeunissement de la philosophie universitaire. Parallèlement, il collabore avec le psychiatre Felix Guattari à une critique de la psychanalyse avec L'Anti-oedipe en 1972.» S'attachant à l'analyse de tous les champs du savoir institutionnel, il consacrera également des ouvrages à l'étude du cinéma et de la peinture. «Son style philosophique s'applique à l'analyse esthétique dans L'Image-Mouvement en 1983, et L'Image-Temps en 1985. Il souligne l'importance d'une métaphysique en perpétuel mouvement et suggère d'approcher les problèmes comme des ‘multiplicités dispersées'. Il se donne la mort en 1995.» Cette présentation n'est pas exhaustive, de surcroît elle ne donne qu'une idée insignifiante en comparaison de ce que fût l'homme. En outre, on ne peut mesurer la grandeur de la pensée de Gilles Deleuze aux quelques lignes que nous venons d'écrire et que vous avez lues. Pour les curieux, ceux dont la soif du savoir est insatiable, il suffit de consulter les bibliothécaires. Demandez-leurs les livres de ce philosophe. Ils seront perplexes devant la multitude de titres écrits ou les livres produits, car Gilles Deleuze est un auteur prolifique. Nous citons, entre autres livres qu'il a écrits, Instincts et institutions, Empirisme et subjectivité (1953), Nietzsche et la philosophie (1962), La philosophie critique de Kant (1963), Proust et les signes (1964), Nietzsche (1965), Différence et répétition (1968), Spinoza et le problème de l'expression (1968), La logique du sens (1969). On se contente du peu, car cet auteur excelle aussi bien en littérature, en philosophie, en politique, en psychanalyse...Cela, sans citer les innombrables articles qu'il avait écrits, les communications données tout au long de sa vie. Rendez-vous donc, cet après-midi, à 14h30, au Centre culturel français d'Alger. Philosophons tous avec Jean-François Poirier.