Le mois sacré de cette année s'annonce sous un nouveau jour. Contrairement aux éditions précédentes marquées par des hausses des prix et des difficultés d'approvisionnement, le Ramadhan 2025 a débuté hier sous de bons auspices. Le premier jour a été marqué par une forte affluence dans les marchés et commerces. Comme chaque année, les premiers jours ont vu une razzia sur les produits de large consommation, notamment l'huile, le sucre, la semoule et les viandes. Cependant, grâce aux mesures mises en place par l'Etat, cette ruée n'a pas provoqué de pénurie, assurant ainsi un début de mois sacré relativement serein pour les consommateurs. Dès les premières heures, les marchés ont été pris d'assaut par les citoyens souhaitant remplir leurs réserves, un comportement récurrent en début de Ramadhan. Contrairement aux années précédentes, où une telle affluence pouvait rapidement entraîner des pénuries temporaires, cette année, les étals étaient restés approvisionnés. L'ouverture de 565 marchés de proximité à travers le pays a largement contribué à cette stabilité. Ces espaces, destinés à proposer des produits à des prix compétitifs, ont permis d'absorber l'afflux massif de consommateurs. L'anticipation de la forte demande a permis de renforcer l'approvisionnement et d'éliminer les intermédiaires, évitant ainsi les perturbations habituelles. Ces mesures ont contribué à stabiliser les prix et à garantir une disponibilité continue des produits durant les jours qui précèdent le mois sacré. En plus de ces mesures, les autorités ont veillé à assurer une surveillance rigoureuse des stocks et des prix, évitant ainsi toute flambée incontrôlée des tarifs. Résultat : malgré une consommation accrue, les produits restent disponibles en quantités suffisantes. Parallèlement à cette dynamique commerciale, la solidarité s'est rapidement mise en place. De nombreux restaurants de la Rahma ont ouvert leurs portes pour offrir des repas aux plus démunis, et les iftars collectifs se sont multipliés dans plusieurs quartiers, rassemblant des centaines de personnes dans une ambiance conviviale. Les commerçants et les associations ont également joué un rôle clé en mettant à disposition des paniers alimentaires pour les familles dans le besoin. Plusieurs initiatives locales ont permis d'organiser des collectes et des distributions afin que personne ne soit laissé pour compte. Dans de nombreuses villes, des commerçants participent à cet élan de générosité en proposant des produits à prix réduits pour les plus démunis. Cette entraide, renforcée durant le mois sacré, reflète l'esprit du Ramadhan, où le partage et la bienveillance sont au cœur des traditions. Si ce premier jour a montré une gestion efficace de l'approvisionnement, la question de la stabilité des prix et de la régularité des stocks reste un enjeu crucial pour la suite du Ramadhan. Les années précédentes ont montré que la pression sur certains produits pouvait s'accentuer au fil des semaines, notamment à l'approche de l'Aïd El Fitr. Les autorités affirment que des contrôles stricts seront menés pour éviter toute spéculation et garantir un approvisionnement constant. Pour l'instant, les premiers indicateurs sont rassurants, laissant espérer un Ramadhan sous le signe de la sérénité, de la maîtrise des prix et de la solidarité. Pourvu que ça dure…