L'entité sioniste a mené samedi des frappes au Liban, faisant huit martyrs selon les autorités, après l'interception de roquettes tirées depuis le territoire libanais, le Premier ministre libanais mettant en garde contre le risque d'une nouvelle guerre après quatre mois de trêve. Le mouvement de résistance Hezbollah a nié toute responsabilité dans les tirs de roquettes qui n'ont pas été revendiqués, accusant «l'ennemi sioniste» de chercher «des prétextes pour poursuivre ses attaques contre le Liban». Ces tirs contre l'entité sont les premiers sur le nord du pays depuis l'entrée en vigueur, le 27 novembre, d'un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre l'armée ennemie et le Hezbollah. Ce dernier avait ouvert un front contre Israël en solidarité avec le mouvement palestinien Hamas au début de l'agression barbare sioniste menée contre la population civile palestinienne à Ghaza depuis le 7-Octobre 2023. La trêve a apporté un calme relatif au Liban après plus d'un an d'hostilités malgré les frappes qu'Israël continue de mener tous les deux ou trois jours sur des objectifs présentés comme liés au Hezbollah, depuis le retrait incomplet des troupes du sud du Liban le 15 février. Samedi matin, les sirènes d'alerte ont retenti à Metula, un village israélien frontalier. L'armée de l'air sioniste a intercepté trois roquettes sur six tirées du sud du Liban vers la région de la Galilée (nord), selon un responsable. En réponse, l'armée sioniste a dit avoir ciblé «des dizaines de lanceurs de roquettes et un centre de commandement d'où opéraient des terroristes du Hezbollah» dans le sud du Liban. Selon l'agence nationale d'information libanaise ANI, citant le ministère de la Santé, cinq personnes incluant une enfant ont alors été tuées et huit blessées dans la localité de Touline. Dans la soirée, les responsables sionistes ont annoncé «une deuxième vague de frappes contre des dizaines de cibles terroristes du Hezbollah». L'ANI a rapporté dans la foulée plusieurs frappes ennemies dans le sud et l'est du pays, notamment à Tyr (sud), où elle a fait état de trois morts et plusieurs blessés. Plus d'un million de personnes avaient fui le sud du Liban en raison des hostilités, dont environ 100.000 sont toujours déplacées, selon l'ONU. Côté israélien, les tirs de roquettes par le Hezbollah suivant le 7 octobre 2023 avaient provoqué le déplacement d'environ 60 000 habitants du nord du pays, dont une partie seulement sont rentrés chez eux, ces dernières semaines, après le feu vert des autorités. Seulement 8% de la population est revenue à Metula et certains habitants sont repartis samedi après les tirs. L'entité sioniste mène ces nouvelles frappes sur le Liban au moment où son armée intensifie ses opérations dans la bande de Ghaza après avoir rompu mardi un cessez-le-feu qui était en vigueur depuis le 19 janvier dans ce territoire ravagé par la guerre déclenchée, il y a plus de 17 mois par le Hamas.