La Défense civile de Ghaza a fait état, hier, d'au moins 19 martyrs, dont neuf enfants, tués dans une attaque sioniste ayant visé une clinique du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord du territoire palestinien. « Au moins 19 martyrs, dont neuf enfants, ont été transportés [vers les hôpitaux], avec des dizaines de blessés» dans une attaque ayant «visé un bâtiment de l'Unrwa [agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Ndlr] abritant une clinique» dans ce camp, a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de cet organisme de premiers secours. Sollicitée, l'Unrwa a indiqué ne pas avoir de confirmation à ce stade d'une frappe sur ses locaux à Jabalia. L'entité sioniste a annoncé, hier, l'extension de ses opérations militaires pour s'emparer de «larges zones» de la bande de Ghaza, où des bombardements qui ont visé notamment un bâtiment de l'ONU ont fait une trentaine de martyrs, selon les secours. Des frappes sionistes sur le territoire palestinien ont fait au moins 34 martyrs, hier, selon les secouristes de la Défense civile. L'une d'elles a tué 19 personnes, dont neuf enfants, dans une clinique de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Jabalia, dans le nord de Ghaza, a annoncé la Défense civile. L'armée sioniste a prétendu, comme à son habitude, avoir visé des combattants du Hamas dans ce bâtiment. Treize personnes sont également tombées en martyrs, suite à un bombardement sur une maison abritant des déplacés à Khan Younès, dans le sud, et deux autres par une frappe sur une maison à Nousseirat, dans le centre de Ghaza, selon les secours. Ces bombardements avaient été précédés d'appels à évacuer de larges secteurs de Rafah, à la frontière égyptienne, et de la ville voisine de Khan Younès. L'entité sioniste avait délibérément violé le 18 mars l'accord de trêve dans la bande de Ghaza, où son armée a repris les bombardements aériens et les attaques terrestres pour, dit-elle, libérer ses derniers prisonniers. Selon le ministère de la Santé de Ghaza, contrôlé par le Hamas, 1 042 martyrs sont déplorés depuis cette date, avant les frappes d'hier, portant le bilan total à 50 423 martyrs, en majorité des enfants et des femmes, morts depuis le début de l'agression barbare sioniste le 7 octobre 2023. Le Forum des familles, la plus grande association de proches de prisonniers en Israël, s'est dit hier «horrifié» par l'annonce du ministre de la Défense. « Au lieu de libérer les prisonniers par un accord et de mettre fin à la guerre, le gouvernement israélien envoie davantage de soldats à Ghaza, pour combattre dans les mêmes zones où ils se sont battus encore et encore», ont déclaré les familles. « Expliquez comment cette opération sert l'objectif du retour des prisonniers et comment vous comptez éviter leur mise en danger», ont-elles ajouté. Pour accroître la pression sur le Hamas, l'entité sioniste a bloqué depuis le 2 mars l'entrée de l'aide humanitaire à Ghaza, aggravant les pénuries dans le territoire assiégé. Faute de farine, d'eau et de sucre, des boulangeries ont fermé. Le Hamas et Israël avaient indiqué samedi avoir reçu une nouvelle proposition de trêve des pays médiateurs -Egypte, Qatar et Etats-Unis- visant à rétablir le cessez-le-feu et obtenir la libération des otages. Netanyahu, avait appelé dimanche le Hamas à déposer les armes, assurant que ses dirigeants pourraient alors quitter Ghaza. Le mouvement de résistance, au pouvoir à Ghaza depuis 2007, a déclaré qu'il pourrait renoncer à administrer le territoire après la guerre mais refuse de déposer les armes, ce qui représente pour lui une «ligne rouge». Dans un contexte politique très tendu, le ministre sioniste d'extrême droite Itamar Ben-Gvir a provoqué une nouvelle polémique, hier, en se rendant sur l'esplanade des Mosquées à El Qods-Est, troisième lieu saint de l'islam. Le Hamas a dénoncé une «dangereuse escalade».